Attiré par le cinéma, il débute en 1933 dans de petits rôles sous le nom de Stewart Granger, (le nom de jeune fille de sa grand-mère écossaise) pour ne pas être confondu avec l'acteur James Stewart.

Il est remarqué dans un mélodrame historique « L'homme en gris » (1943) de Leslie Arliss, un chassé-croisé amoureux qui va crescendo jusqu'à la tragédie finale, avec dans les rôles principaux Margaret Lockwood, James Mason, et Phyllis Calvert.

Il incarne un personnage peu recommandable celui de Nino un gangster local, une brute épaisse rongé par la passion face à Phyllis Calvert qui est « La madone aux deux visages » (1944) de Arthur Crabtree.

Fin des années 40, il quitte l’Angleterre et rejoint Hollywood, accueillie à la MGM il sera en tête d'affiche dans plusieurs productions à succès principalement des films d'aventures.

Citons : le fidèle Apollodore auprès de la Reine d'Egypte interprétée Vivien Leigh dans le péplum « César et Cléopâtre » (1945) de Gabriel Pascal avec Claude Rains jouant César ; l'aristocrate misogyne face à Colette Marly (Edwige Feuillère) star du cinéma français dans « Les ennemis amoureux » (1948) de Terence Young ; le guide Allan Quatermain qui brave de nombreux périls au cœur de l'Afrique pour retrouver l'époux disparu de madame Curtis (Deborah Kerr) dans « Les mines du roi Salomon » (1950) d’Andrew Marton ;

Il campe le rôle titre dans « Scaramouche » (1952) de George Sidney un formidable bretteur qui affronte le marquis Noël de Maynes (Mel Ferrer) au champion des Royalistes avec Eleanor Parker et Janet Leigh; le prince héritier Rodolphe V qui tombe amoureux de La princesse Flavia (Deborah Kerr) dans le film d’aventures « Le prisonnier de Zenda » (1952) de Richard Thorpe; le commandant Claudius, l'amant de la princesse « Salomé » (1952) un péplum de William Dieterle avec Rita Hayworth dans le rôle titre avec Charles Laughton le roi Hérode et Judith Anderson la reine Herodiade.

Pier Angeli et Stewart Granger - Dans le film de 1951 : Miracle à Tunis.

Un trappeur Canadien dans « Au pays de la peur » (1953) d’Andrew Marton où après bien des péripéties dangereuses, il tombe amoureux d’une indienne nommée Adjidaumo (Cyd Charisse) qu’il a défendu face à rustre ; le dandy célèbre du « Beau Brummel » (1954) de Curtis Bernhardt face à Elizabeth Taylor ; le chef pirate véreux et sans scrupules Jeremy Fox dans « Les contrebandiers de Moonfleet » (1955) de Fritz Lang avec George Sanders et Joan Greenwood.

Il livre une belle prestation dans le péplum « Sodome et Gomorrhe » (1961) de Robert Aldrich, il est Loth qui conduit les Hebreux sur les rives du Jourdain, aux pieds de Sodome dont la ville Gomorrhe est gouvernée par la reine Berath (Anouk Aimée) avec Anna Maria Pierangeli, Rossana Podesta et Stanley Baker.

Le capitaine Leblanc de la Légion Étrangère qui reçoit l'ordre de capturer un chef rebelle algérien, responsable du FLN (Carlos Casaravilla) dans « Héros sans retour » (1962) un film brûlant de Frank Wisbar.

Le trappeur Old Shatterland aidé de son ami Winnetou (Pierre Brice) ils recherchent une jeune fille (Elke Sommer) enlevée par un bandit déguisé en Indien dans « Parmi les vautours » (1964) de Alfred Vohrer.

Au milieu des années 60, Stewart Granger, est victime de sa réputation d'acteur peu docile, est dénigré par les grands médias anglo-saxons, comme le quotidien le Daily Mirror qui le définit comme l'acteur anglais le plus impopulaire d'Hollywood, pessimiste et désabusé, il renonce bientôt poursuivre sa carrière cinématographique et si par la suite il tourne des productions européennes, c'est avec assez peu de conviction et sans grand succès.

Dès lors il s'oriente davantage vers la télévision et devient le héros d'un feuilleton américain qui remporte un certain succès dans 24 épisodes de la série « Le Virginien » de Charles Marquis Warren.

Néanmoins en 1978 pour le grand écran, il fit encore une bonne prestation dans « Les Oies Sauvages » d’Andrew V. McLaglen dans le rôle d’un banquier peu scrupuleux, qui loue les services d’une unité de mercenaires pour provoquer un coup d’Etat dans un pays africain avec une excellente distribution Richard Burton, Roger Moore, Richard Harris et Hardy Krüger.

En 1938, Stewart Granger se marie avec Elspeth March dont il divorce en 1948, ils ont deux enfants, il se remarie avec l'actrice Jean Simmons en 1950, le couple divorce le 12 août 1960, ils ont un enfant et convole une dernière fois, avec l'actrice belge Caroline LeCerf, même échec en 1969, une fille est née de leur union.

Robert Taylor, Ann Blyth et Stewart Granger - Dans le film de 1953 : La Perle Noire