RENE CLAIR

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Profession:
Acteur, réalisateur, producteur, scénariste, et journaliste français.

Date et lieu de naissance:
11-11-1898, à Paris, France.

Date et lieu du décès:
15-03-1981, à Neuilly-sur-Seine, France.

Cause du décès:
D'un arrêt cardiaque pendant son sommeil à l'âge de 82 ans.

Nom de naissance:
René Lucien Chomettte - Pseudonyme : René Desprès.

État civil:

Taille:
?

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Anecdotes

Un frère : l'acteur, réalisateur et scénariste Henri Chomette son ainé de 2 ans.

Fils d'un savonnier, il grandit dans le quartier des Halles à Paris.

Élève au Lycée Montaigne puis au Lycée Louis-le-Grand

 

ÉLU À L'ACADÉMIE FRANÇAISE EN 1960 AU FAUTEUIL 19.

 

Grand officier de la Légion d'honneur.
Commandeur des Arts et des Lettres.
Grand-croix de l'ordre national du Mérite.

ŒUVRES ÉCRITES :

 

1976 - Jeux du hasard, Gallimard.
1972 - L’étrange ouvrage des cieux, Gallimard, coll. Le Manteau d'Arlequin.
1970 - Cinéma d’hier, cinéma d’aujourd’hui, Gallimard, Collection Idées.
1959 - Comédies et Commentaires, Gallimard.
1951 - La princesse de Chine suivi de De fil en aiguille , Grasset.
1951 - Réflexion faite, Gallimard.
1926 - Adams, Grasset.

 

 

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Biographie

René Clair, réalisateur français, de son vrai nom René Lucien Chomettte, 1898 - 1981.

 

Ce Parisien, fils d'un commerçant du quartier des Halles, fut longtemps considéré comme le cinéaste français par excellence. Pour son ironie et sa finesse, il fut comparé à Voltaire ou à Diderot. Mais, à la lumière de ses derniers films, une révision s'est imposée, cruelle et peut-être injuste, mais nécessaire.

Journaliste, puis acteur dans des films de Feuillade (L'orpheline, Parisette), enfin assistant de Baroncelli, il débuta comme réalisateur avec des films d'avant-garde comme Entracte, sur un scénario de Picabia et une musique d'Erik Satie, avec des interprètes comme Man Ray, Marcel Duchamp, Charensol et Touchagues. Son goût pour un fantastique « à la française », lui inspire Paris qui dort et Le Fantôme du Moulin-Rouge, mais c'est dans la comédie de Labiche (Un chapeau de paille d'Italie, Les deux timides), le film poursuite (Le million), la satire du monde des affaires et de l'économie (A nous la liberté) dont s'inspirera Chaplin pour Les Temps modernes et Le dernier milliardaire, pittoresque évocation de la crise de 1929 où l'on revient à l'économie de troc : un particulier paie son achat avec une poule et le commerçant lui rend trois œufs et l'évocation sentimentale du Paris populaire (Sous les toits de Paris), l'un des plus gros succès du cinéma français à l'étranger au début du parlant, et Quatorze juillet que René Clair excelle.

L'homogénéité de l'oeuvre de René Clair tient à sa fidélité à une équipe (le décorateur Meerson, l'opérateur Perinal, les acteurs de second plan Paul Olivier ou Jim Gérald), à une certaine gentillesse du ton, à un humour teinté de mélancolie. Ce cinéaste si français est celui qui s'adaptera le mieux aux conditions de travail des studios étrangers. A Londres, il tourne le délicieux Fantôme à vendre : un milliardaire américain achète un château en Ecosse pour le faire reconstruire aux États-Unis ; le fantôme suit. Aux États-Unis, où il s'exile, René Clair signe des films infiniment supérieurs à ceux de ses compagnons, Renoir et Duvivier, The Flame of New Orléans avec Marlène Dietrich ; I Married a Witch qui impose Veronika Lake dans une comédie fantastique comme les aime René Clair ; It Happened tomorrow ou comment savoir ce qui va se passer vingt-quatre heures à l'avance, avantage embarrassant quand on apprend ainsi la nouvelle de sa propre mort; enfin And Then There Were None, brillante adaptation des Dix petits nègres d'Agatha Christie: De retour en France, Clair tourne un film nostalgique sur le cinéma muet dont le succès est considérable puis une version fort curieuse de Faust, La beauté du Diable, où Michel Simon écrase de sa forte présence en un Méphisto pittoresque le malheureux Gérard Philipe, un peu dépassé et que l'on retrouvera un peu plus à l'aise dans Belles de nuit et Les Grandes manœuvres, films très surfaits.

L'essoufflement de René Clair apparaît surtout dans Porte des Lilas où Georges Brassens et Pierre Brasseur semblent s'être égarés. Faisons charitablement silence sur la suite. Auteur de Réflexion faite en 1953 et de Comédies et commentaires en 1959, René Clair était élu à l'Académie française en 1960. Ce fut le coup de grâce. Avec beaucoup d'injustice, les cinéphiles ne lui pardonnèrent pas cette avalanche d'honneurs. Il fut de bon ton de lui préférer Pagnol, pourtant lui aussi de l'Académie française, ou Guitry qui fut des Concourt. Clair en conçut quelque amertume mais sut la dissimuler. Son silence n'implique pas un détachement complet à l'égard d'un art dont il fut l'un des meilleurs serviteurs. Mais il vient un temps où les meilleurs serviteurs doivent savoir prendre leur retraite.

S'il faut attribuer à René Clair une attitude sociale, c'est dans sa non-communication active avec la bourgeoisie qu'on la trouvera. Clair néglige le problème que crée cette classe sociale du seul fait de son existence aussi est-il totalement étranger à la réalité historique de l'époque; il ne voit que la part d'humanité qu'elle peut assumer; aussi l'ignore-t-il en tant que réalité sociale. Son monde peut donc être pur, lyrique, plus malicieusement médiéval ou classique parfois, et parfois plus populaire, à l'autre pôle de son domaine intérieur. Ayant tout épuré et clarifié en lui-même, dans son intelligence, ses sentiments, son imagination, Clair peut s'exprimer avec un bonheur et une évidence absolus. Sa fantaisie n'est pas l'aventure en des terres inconnues qu'elle fut pour les Surréalistes, mais la condition d'une pureté de l'expression, d'une limpidité de la narration et du chant, totalement, constamment, idéalistement consciente dans l'acte créateur.

Clair mène dans son œuvre une polémique subtile en faveur de l'individualisme, du repli de l'individu sur ses propres raisons, du souci de trouver en soi seul la justification de son existence : le final d'A nous la liberté ne marque pas uniquement un détachement du monde capitaliste et bourgeois, mais encore et principalement une protestation contre toute attache, contre tout lien extérieur. Cette protestation, dans son intime structure, peut sembler pencher vers quelque anarchisme personnaliste. Ce n'est qu'apparence : d'abord parce qu'elle manque absolument de force destructrice et corrosive, ensuite parce qu'elle se présente comme un fait poétique, une harmonieuse et heureuse coïncidence entre le monde et l'individu, sous le signe d’une spontanéité naturelle retrouvée, ingénue et candide. Dans cette même direction, Clair préparera Air Pur, dont le matériau devait a priori être spontané, naturel, ingénu et candide, s'agissant d'enfants.

L'intérêt de Clair n'est pas social, il est poétique. Il s'attache idéalistement à l'être de l'homme dans sa substance intérieure et non dans les divers aspects de sa vie concrète. Clair ne pose pas davantage le problème du conflit (que Berdiaef qualifie de «métaphysique») entre l'individu et la société, mais considère, selon un processus d'abstraction et d'isolement de caractère typiquement petit-bourgeois, l'homme comme une entité autosuffisante, soustraite au déterminisme du milieu, aux conditions de classe, économiques, qui le sollicitent et l'informent, et capable de retrouver un équilibre grâce à ses seules forces. Cet équilibre sera identifié à une possibilité d'action individuelle quasi illimitée.

Mise à jour le 09 décembre 2009 par Philippe de CinéMémorial.

SES RÉCOMPENSES :

1979 - Prix honorifique pour l'ensemble de sa carrière au Moscow International Film Festival, Moscou, Russie.

1957 - Pour : Porte des Lilas - Bodil du meilleur film Européen, Copenhague, Danemark.

1955 - Pour : LES GRANDES MANŒUVRES - Prix Louis Delluc, France.

1955 - Pour : LES GRANDES MANŒUVRES - Prix de la critique - Le Syndicat Français de la Critique de Cinéma, France.

1952 - Pour : LES BELLES DE NUIT - Prix de la critique - Le Syndicat Français de la Critique de Cinéma, France.

1952 - Pour : LES BELLES DE NUIT - Prix FIPRESCI - Festival de Venise, Italie.

1947 - Pour : LE SILENCE EST D'OR - Prix de la critique - Le Syndicat Français de la Critique de Cinéma, France.

1947 - Pour : LE SILENCE EST D'OR - Meilleur réalisateur Festival Internazionale del Film Locarno, Suisse.

1936 - Pour : LE DERNIER MILLIARDAIRE - Prix Kinema Junpo pour le meilleur film étranger, Tokyo, Japon.

1933 - Pour : À NOUS LA LIBERTÉ - Prix Kinema Junpo pour le meilleur film étranger, Tokyo, Japon.

 

Filmographie

 

26 RÉALISATIONS DE LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
______________________________________________

 

1965 - FÊTES GALANTES .LES

 

1962 - QUATRE VÉRITÉS .LES

 

1961 - TOUT L'OR DU MONDE

 

1960 - FRANÇAISE ET L'AMOUR .LA

 

1957 - PORTE DES LILAS

 

1955 - GRANDES MANOEUVRES .LES

 

1952 - BELLES DE NUIT .LES

 

1950 - BEAUTÉ DU DIABLE .LA

 

1947 - SILENCE EST D'OR .LE

 

1945 - DIX PETITS INDIENS

 

1944 - C'EST ARRIVÉ DEMAIN

 

1943 - ET LA VIE RECOMMENCE

 

1942 - MA FEMME EST UNE SORCIÈRE

 

1941 - BELLE ENSORCELEUSE .LA

 

1938 - FAUSSES NOUVELLES

 

1935 - FANTÔME À VENDRE

 

1934 - DERNIER MILLIARDAIRE .LE

 

1932 - QUATORZE JUILLET

 

1931 - À NOUS LA LIBERTÉ

 

1931 - MILLION .LE

 

1930 - PRIX DE BEAUTÉ

 

1930 - SOUS LES TOITS DE PARIS

 

1928 - DEUX TIMIDES .LES

 

1927 - CHAPEAU DE PAILLE D'ITALIE .UN

 

1926 - PROIE DU VENT .LA

 

1925 - VOYAGE IMAGINAIRE .LE
 

1925 - PARIS QUI DORT

 

1924 - FANTÔME DU MOULIN-ROUGE .LE

 

1922 - SENS DE LA MORT .LE

 

1922 - CARILLON DE MINUIT .LE

 

1921 - ORPHELINE .L'

 

1921 - PARISETTE

 

1920 - LYS DE LA VIE .LE

 

1 PARTICIPATION POUR LA TÉLÉVISION
____________________________________________

 

1960 - DE FIL EN AIGUILLE
Téléfilm de Lazare Iglesis
(Uniquement scénario)
Avec Gérard Séty, Philippe Noiret, Jean-Pierre Kérien

 

2 COURTS MÉTRAGES:
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1924 - ENTR'ACTE
Court métrage de 22 Mn. - de René Clair
Avec Man Ray, Marcel Duchamp, Erik Satie

 

1928 - TOUR .LA
Documentaire - Court métrage de 14 Mn. de René Clair

 

_______________________FIN_____________________

 

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