JULES BERRY

Vue 26412 fois

Profession:
Acteur et homme de théâtre français.

Date et lieu de naissance:
09-02-1883, à Poitiers dans la Vienne, France.

Date et lieu du décès:
23-04-1951, à Paris, France.

Cause du décès:
À la suite d'une crise cardiaque à l'âge de 68 ans.

Nom de naissance:
Marie Louis Jules Paufichet.

État civil:
Marié à trois reprises : Jane Marken, Suzy Prim, Josseline Gael.
Une fille Michèle avec Josseline Gael.

Taille:
?

Commentaires: 1

Anecdotes

Ses trois femmes

Jane Marken (1895, Paris - Paris, 1976), de son vrai nom Jane Grabbe.

Elle se produit à l'Odéon puis sur le Boulevard, jusqu'à sa rencontre avec Berry dans Et moi, j'te dis qu'elle t'a fait de l'oeil', en 1920. Elle abandonne alors la profession, son époux se révélant extrêmement jaloux. Lorsqu'elle le quitte, elle lui laisse un télégramme : « J'ai assez ri... ». Reprenant son métier, elle n'arrête pas de jouer les rondeurs charmantes, les mères au coeur tendre, aux langueurs automnales, avec d'excellents auteurs de théâtre et de cinéma : Roussin, Tennessee Williams, Gance, Carné, Renoir, Grémilion, Becker, Cocteau, Vadim, Duvivier...

Suzy Prim (1895, Paris - Boulogne-sur-Seine, 1991), de son vrai nom Suzanne Arduini.

Sur scène dès l'âge de dix-huit mois, elle tourne très tôt beaucoup de séries muettes pour la Gaumont, dont Bout-de-Zan et Bébé-Abélard (1912), avec René Dary. Faute de réalisateurs de qualité, son itinéraire cinématographique est moins brillant que ses prestations au music-hall et au théâtre, surtout lorsqu'elle affronte Jules Berry : le couple fonctionne au quart de réplique, avec ou sans le texte original. Suzy Prim, à la voix feulante, au regard ombreux, aux quenottes de louve, a, comme Sarah Bernhardt et Mistinguett, la folie des attifements exubérants et une épuisante vitalité qu'elle met, en 1960, au service du très ingrat métier de productrice.

Josseline Gaël (1917, Paris - Saint-Michel-d'Entraygues, 1995).

Elle a débuté, elle aussi, dans des rôles d'enfants, puis se succèdent danse, Conservatoire, cinéma, théâtre... Elle épouse Jules Berry en 1934, juste avant de tourner Monsieur Sans-Gêne et jeunes Filles à marier. Elle a dix-sept ans, lui cinquante et un. Sous l'Occupation, son attitude assombrit passablement et l'humeur de son Arnolphe, et sa propre carrière...

Débuts d'auteur en 1929
Pour la première pièce qu'il joue et met en scène au lycée Louis-le-Grand, Le Biniou, il a comme coauteur son condisciple Paul Géraldy..., dont il interprétera "L'Homme de joie".

Il fréquente l'École des beaux-arts de Paris et devient commis d'architecte. Un jour, s'abritant de la pluie sous un porche, il s'aperçoit qu'il est à la porte d'un théâtre, entre et... passe une audition devant le grand Antoine. Il déclame un poème, est engagé et devient Jules Berry.

Au cours d'une tournée à Bruxelles, le public réserve un tel accueil à Jules Berry que ce dernier reste quatorze ans sur les planches bruxelloises, où il joue notamment Le mariage de mademoiselle Beulemans.

Mais ce grand séducteur cache toujours des intentions douteuses : il ment comme il respire, flatte à l'envi et tire profit des victimes, les femmes surtout, de son sourire enjôleur et de ses mains caressantes.

Très tôt, ses mains sont déformées par des rhumatismes articulaires. Il les coince aux poches de son gilet, les place à la taille ou les fait voltiger et, dès lors, elles deviennent sublimes ! Ses poignets de chemise sont très souvent retournés sur la veste : Cocteau s'en inspirera.

Joueur invétéré, il flambe tous ses cachets au casino et aux courses.

photos

(Glissez vers la gauche pour découvrir toutes les photos)

Biographie

Hommage à JULES BERRY
Bande annonce du film : "Derrière la façade"

Ajout de la vidéo le 09 décembre 2008 par Philippe de CinéMémorial.

Né de parents quincaillers, le jeune Paufichet ne doit qu'au hasard ses rencontres avec André Antoine, puis avec l'auteur dramatique belge Raoul Fonson. De 1903 à 1914, sans la moindre formation, Jules Berry joue à Bruxelles et y crée Le Mariage de Mlle Beulemans, de Fonson et Wicheler.

Après la guerre, il mène, à Paris, la plus éblouissante des carrières d'acteur dit de « Boulevard ». A ce phénomène survolté, les meilleurs faiseurs de la spécialité offrent une trentaine de pièces sur mesure. Ils ne redoutent ni les caprices de sa mémoire, ni des improvisations qui, d'ailleurs, semblent jaillies de leur plume, ni d'éventuelles explications conjugales avec sa partenaire, sur le plateau, devant les spectateurs qui jubilent ! Parmi ses auteurs préférés, on trouve Yves Mirande, Marcel Achard, Roger Ferdinand, mais surtout Alfred Savoir. En 1921, il crée La Huitième Femme de Barbe-Bleue, en remplacement d'André Luguet qui ne voulait pas se montrer sur scène en caleçon !

De Savoir il jouera sept autres comédies, dont Banco (1922), La Grande Duchesse et le garçon d'étage (1924), Lui (1929). En 1933, il fait partie de l'éblouissant spectacle monté par Max Reinhardt au théâtre Pigalle, La Chauve-souris, opérette de Strauss,... bien qu'il chante faux !

Jules Berry ignore superbement le paradoxe du comédien : il ne joue pas de personnage, il est un personnage qui ne cesse de jouer, à la scène comme à la ville. Là, il se surpasse : avec les femmes, oui ; avec les cartes et les dés, beaucoup ; avec les chevaux, énormément. Il ira jusqu'à posséder une écurie de quatorze chevaux. Sa maxime préférée étant que le vrai joueur joue pour perdre, ses besoins d'argent-urgent commencent de bonne heure : en 1927, il aura le culot de donner la dernière répétition d'une pièce à son profit exclusif ! Et une fois de plus, le public marchera, on pourrait dire « cavalera ». Dès lors, signaler qu'il était pourri de dettes paraît un euphémisme d'autant plus mineur qu'il se refusait à payer le moindre impôt.

Heureusement pour lui et malheureusement pour le théâtre, le cinéma n'arrête pas de le solliciter. Il tourne, en moyenne, quatre films par an, et pas toujours avec des cracks. En 1936, il accepte onze films ; en 1938, quatorze ; l'année précédant sa mort, en 1950, alors qu'il est martyrisé par les rhumatismes, cinq. Soit, au total, une centaine..., parmi lesquels se glissent des chefs-d'oeuvre signés Renoir (Le Crime de M. Lange, 1935), Carné (Le jour se lève, 1942), Daquin (Le Voyageur de la Toussaint, 1943), et les fantaisies de son fidèle Yves Mirande (Café de Paris, 1938). La cigarette au bec, ce don Juan désinvolte et virevoltant, cet élégant baratineur de vaudeville aux gestes d'escamoteur sûr de lui, n'est jamais si crédible au cinéma qu'en fripouille cynique, en pur salaud ou, carrément, comme dans Les Visiteurs du soir (1942), en génie du mal en représentation exceptionnelle sur la terre.
Une des dernières prestations de Berry à la radio fut une évocation de Barnum...

En avril 1951, entré depuis quelques jours à l'hôpital Broussais, il y décède victime d'une crise cardiaque.

 

Source : André Salée (Les acteurs français) - Fait le 09 décembre 2008 par Philippe de CinéMémorial.

Mise à jour le 19 mars 2021 par Philippe de CinéMémorial.

 

Filmographie

91 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
_________________________________

 

1950 - MAÎTRES-NAGEURS .LES

 

1950 - GANG DES TRACTIONS-ARRIÈRE .LE

 

1949 - HISTOIRES EXTRAORDINAIRES

 

1949 - PAS DE WEEK-END POUR NOTRE AMOUR

 

1949 - PORTRAIT D'UN ASSASSIN

 

1949 - SANS TAMBOUR NI TROMPETTE

 

1949 - TÊTE BLONDE

 

1947 - SI JEUNESSE SAVAIT

 

1946 - DÉSARROI

 

1946 - RÊVES D'AMOUR

 

1946 - TAVERNE DU POISSON COURONNÉ .LA

 

1946 - ASSASSIN N'EST PAS COUPABLE .L'

 

1945 - ÉTOILE SANS LUMIÈRE

 

1945 - MESSIEURS LUDOVIC

 

1945 - DOROTHÉE CHERCHE L'AMOUR

 

1945 - MONSIEUR GRÉGOIRE S'ÉVADE

 

1944 - MORT NE REÇOIT PLUS .LE

 

1943 - BÉATRICE DEVANT LE DÉSIR

 

1943 - HOMME DE LONDRES .L'

 

1943 - SOLEIL DE MINUIT .LE

 

1943 - JE T'AIMERAI TOUJOURS

 

1943 - TRISTI AMORI

 

1943 - VOYAGEUR DE LA TOUSSAINT .LE

 

1943 - APRÈS L'ORAGE

 

1942 - MARIE-MARTINE

 

1942 - ASSASSIN A PEUR LA NUIT .L'

 

1942 - CAMION BLANC .LE

 

1942 - GRAND COMBAT .LE

 

1942 - VISITEURS DU SOIR .LES

 

1942 - SYMPHONIE FANTASTIQUE .LA

 

1941 - PETITS RIENS .LES

 

1941 - TROISIÈME DALLE .LA

 

1940 - PARADE EN SEPT NUITS

 

1940 - SOYEZ LES BIENVENUS

 

1940 - PARIS NEW-YORK

 

1940 - AN 40 .L'

 

1940 - CHAMBRE 13

 

1940 - RETOUR AU BONHEUR

 

1939 - HÉRITIER DES MONDÉSIR .L'

 

1939 - JOUR SE LÈVE .LE

 

1939 - CAS DE CONSCIENCE

 

1939 - DERRIÈRE LA FAÇADE

 

1939 - EMBUSCADE .L'

 

1939 - FACE AU DESTIN

 

1939 - FAMILLE DURATON .LA

 

1938 - ACCORD FINAL

 

1938 - AVION DE MINUIT .L'

 

1938 - MON PÈRE ET MON PAPA

 

1938 - CAFÉ DE PARIS

 

1938 - CARREFOUR

 

1938 - CLODOCHE

 

1938 - EUSÈBE, DÉPUTÉ

 

1938 - INCONNUE DE MONTE-CARLO .L'

 

1938 - SON ONCLE DE NORMANDIE

 

1938 - HABIT VERT .L'

 

1937 - BALTHAZAR

 

1937 - HERCULE

 

1937 - ARSÈNE LUPIN DÉTECTIVE

 

1937 - CHEMIN DE RIO .LE

 

1937 - DEUX COMBINARDS .LES

 

1937 - OCCIDENT .L'

 

1937 - CLUB DES ARISTOCRATES .LE

 

1937 - RENDEZ-VOUS CHAMPS-ÉLYSÉES

 

1937 - ROIS DU SPORT .LES

 

1937 - DÉJEUNER DE SOLEIL .UN

 

1937 - VOLEUR DE FEMMES .LE

 

1936 - AVENTURE À PARIS

 

1936 - BÊTE AUX 7 MANTEAUX .LA

 

1936 - LOUPS ENTRE EUX .LES

 

1936 - MORT EN FUITE .LE

 

1936 - RIGOLBOCHE

 

1936 - POULE SUR UN MUR .UNE

 

1936 - HOMME À ABATTRE .L'

 

1936 - 27 RUE DE LA PAIX

 

1935 - COUP DE VENT

 

1935 - MONSIEUR PERSONNE

 

1935 - BACCARA

 

1935 - TOUCHE À TOUT

 

1935 - CRIME DE MONSIEUR LANGE .LE

 

1935 - ET MOI, J'TE DIS QU'ELLE T'A FAIT DE L'OEIL

 

1935 - JEUNES FILLES À MARIER

 

1934 - ARLETTE ET SES PAPAS

 

1934 - DISQUE 413 .LE

 

1934 - FEMME CHIPÉE .UNE

 

1932 - QUICK

 

1932 - ROI DES PALACES .LE

 

1931 - MON COEUR ET SES MILLIONS

 

1928 - ARGENT .L'

 

1913 - SHYLOCK

 

1911 - OLIVIER CROMWELL

 

4 COURTS MÉTRAGES DÉTAILLÉS :
____________________________________________

 

1949 - VEDETTES EN LIBERTÉ

 

1935 - CRIME DE MONSIEUR PEGOTTE .LE

 

1934 - PETIT TROU PAS CHER .UN

 

1908 - TIREZ S'IL VOUS PLAIT

 

_______________________FIN_____________________

 

commentaires (1)

lilmoz

07-12-2013 18:26:05

un acteur comme il y en a plus, jean gabin disait qu'il