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Profession:
Acteur, homme de théâtre et directeur de théâtre Français.
Date et lieu de naissance:
25.03.1912, à Sète, Hérault, France.
Date et lieu du décès:
28.05.1971, à Sète, Hérault, France.
Jean Vilar est inhumé dans la partie basse du cimetière marin de Sète.
Cause du décès:
D'une crise cardiaque à l'âge de 59 ans.
Nom de naissance:
Jean Louis Côme Vilar.
État civil:
?
Taille:
?
Originaire du sud-est, Jean Vilar fait ses études de lettres à Paris et prend des cours au théâtre de Charles Dullin.
En 1940, reformé, il se consacre entièrement à son travail de comédien, d'abord au sein de la troupe 'Roulotte', puis en 1943 avec sa propre troupe 'La compagnie des sept'.
A la suite de la cinquième édition du festival, il accepte la charge de directeur du théâtre national de Chaillot.
Créateur du Festival d’Avignon en 1947 et directeur du Théâtre National Populaire (TNP) de 1951 à 1963.
Il quitte le TNP en 1963 en ayant, avec quatre-vingt spectacles et plus de cinq millions de spectateurs, atteint son but.
Fils de merciers sétois, Jean Vilar, comme Barrault, passe de l'état de "pion" dans un collège à celui d'élève, puis régisseur, chez Dullin. Il fonde sa propre compagnie, la Roulotte, en 1941. Mais c'est en province qu'il se produit, jusqu'au jour de 1943 où il loue le plus petit théâtre de Paris, le Poche, à Montparnasse. Acteur transmettant sa propre mise en scène, il fait oublier l'exiguïté du cadre et "défonce" littéralement les murs, avec la plus stricte économie de moyens. Jusqu'en 1947, il monte dans l'estime de l'élite des amateurs d'art dramatique ; il est honoré par la critique qu'il a beaucoup impressionnée dans ses interprétations de La Danse de mort, de Strindberg, et Meurtre dans la cathédrale, de T.S. Eliot (230 représentations au Vieux-Colombier).
En 1947, il crée le festival d'Avignon. Cependant à Paris, au cours des saisons hivernales, l'acteur Vilar, au service d'auteurs sévères, apporte une noblesse qui n'est pas de pacotille. Mis en scène par André Barsacq pour le Henri IV de Pirandello (1950) ou par Jouvet dans Le Diable et le Bon Dieu de Sartre (1951, rôle de Henrich), incarnant Œdipe chez Barrault dans l'adaptation de Gide (1950), il est admis parmi les comédiens les plus persuasifs, alliant le feu et le mordant à une remarquable intelligence du texte.
Fin 1951, après cinq étés de communication sans exemple entre spectateurs et acteurs en Avignon, Vilar est nommé, grâce à Jeanne Laurent, directeur du T.N.P., dans l'immense salle de Chaillot. Les onze années suivantes verront l'épanouissement de son style: "J'ai fait pour mon époque le théâtre de mon temps", dit Vilar tout en se référant à la formule de Lope de Vega: " Un tréteau, un interprète, une passion ".
A toute autre appellation, il préfère celle de "régisseur". Il laisse à ses acteurs une totale liberté dans "cette sorte d'odyssée personnelle" qu'est la recherche d'un personnage. De ce fait, lui-même est assez souvent imprévisible sur scène. Georges Lerminier l'a bien noté, à propos de son interprétation de Don Juan: " Un étrange mélange de froideur et de tendresse, une insolence et une pitié gratuite qui caractérisent son attitude à l'égard des hommes, un art savant de la séduction, de la violence et de la grâce ... Vilar peint Don Juan devant nous comme en se jouant lui-même et c'est un rare plaisir que d'en suivre, de scène en scène, la composition."
A une élève, Vilar conseille: "Qu'une ambition soutienne tout au long d'une vie une artiste de la scène, certes. Mais enfin, il faut la choisir, cette ambition ... Elle ne peut être "Je serai la première" (ni) "Je serai la gloire de mon art". Tout cela n'aide qu'à dresser des pantins, briser des caractères, faire du comédien un être très riche, très très connu, mais un homme appauvri, crois-moi, un bonhomme très "employé", très "courtisé", très "admiré", mais vidé, vidé, sans consistance. "Devenir quelqu'un", "c'est le pire des chemins empoisonnés et traîtres."
18 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
1970 - PETIT MATIN .LE
1970 - RAPHAËL OU LE DÉBAUCHÉ
1969 - DES CHRISTS PAR MILLIERS
1960 - ENCLOS .L'
1956 - THÉÂTRE NATIONAL POPULAIRE .LE
1956 - AVENTURES DE TILL L'ESPIÈGLE .LES
1951 - MOUSQUETAIRES DU ROI .LES
1951 - JOCELYN
1950 - JUSTICE EST FAITE
1950 - CASABIANCA
1949 - SOIF DES HOMMES .LA
1948 - EAUX TROUBLES .LES
1948 - FERME DES SEPT PÉCHÉS .LA
1948 - BAGARRES
1947 - FRÈRES BOUQUINQUANT .LES
1947 - REQUINS DE GIBRALTAR .LES
1947 - CARREFOUR DU CRIME
1946 - PORTES DE LA NUIT .LES
1 DOCUMENTAIRE:
1962 - MOURIR À MADRID
Documentaire de Frédéric Rossif
Jean Vilar ne fit que la voix