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Profession:
Acteur et homme de théâtre belge.
Date et lieu de naissance:
24-09-1912, à Anvers, province d'Anvers, Belgique.
Date et lieu du décès:
17-02-1976, à Paris, France.
Inhumé au cimetière de Passy à Paris.
Cause du décès:
D'une insuffisance cardiaque pendant une opération à l'âge de 63 ans.
Nom de naissance:
Jean Aimé Antoine Servais.
État civil:
Au cours de sa vie, il se maria à 3 reprises et n'eut pas d'enfant :
Marié avec la comédienne : LUCIENNE BOGAERT.
Marié le 20 février 1952 avec : DOMINIQUE BLANCHAR (1927-2018). Divorcé le 03 février 1953. Marié avec (Pas de dates) GILBERTE GRAILLOT. Jusqu'au décès de Jean en 1976.
Liaison avec : MARIA CASARES.
Taille:
?
Jean Aimé Antoine Servais est né le 24 Septembre 1910 à Anvers en Belgique. Sa maman était française et son papa était d’origine irlandaise et officier dans l’armée belge. Au début de la Grande Guerre, la famille se voit contrainte de s’enfuir, d’abord en Hollande puis en Angleterre, et en France où il va passer son enfance jusqu'a l'age de 7 ans. Le conflit terminé toute la famille rentre en Belgique.
Les années passent et après des études de droit, Jean entre au Conservatoire d'Art Dramatique de Bruxelles où il obtient le deuxième prix. Rapidement remarqué par un autre jeune acteur et metteur en scène belge, Raymond Rouleau, il est engagé au Théâtre du Marais, où il interprète entre autres « Le mal de la jeunesse » d'Anton Bruckner, la pièce jouée à Bruxelles et à Paris dépeint l’univers tragique de la jeunesse allemande des années 1920.
Après ce triomphe, il reste dans la capitale française, et intègre la célèbre troupe de théâtre de Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud où il interpréta de nombreuses pièces, parmi lesquelles «La répétition ou l’amour puni» de Jean Anouilh, «Volpone» de Ben Jonson, ou encore «Partage de midi» de Paul Claudel…
Sa renommée naissante incite le cinéma à le réclamer, le réalisateur Jack Forrester lui propose un premier rôle celui d'un paysan sympathique victime d'une erreur judiciaire dans « Criminel » (1932). Il enchaîne avec des rôles de jeunes premiers, il est Marius dans l'adaptation « Les Misérables » (1933) de Raymond Bernard, avec les principaux protagonistes, Harry Baur, Charles Vanel, Florelle et Josseline Gael.
Puis dans le drame provençal « Angèle » (1934) de Marcel Pagnol, il interprète un paysan frustre et doux, qui aime en secret Angèle (Orane Demazis) avec Fernandel et Henri Poupon. Dans « Gigolette » (1936) d'Yvan Noé, il campe le docteur Bernais qui côtoie Florelle qui se prostitue pour payer l'hôpital à sa demi-sœur gravement malade ; puis un lieutenant d'un bataillon d'infanterie légère dans « Les réprouvés » (1938) de Jacques Séverac.
A partir des années quarante, son visage buriné, sa voix graveleuse ainsi que son jeu subtil, Jean Servais nous offre des compositions plus cyniques, des personnages tragiques voire désabusés comme dans « La vie de plaisir » (1943) d'Albert Valentin, où il joue un aristocrate racé et alcoolique ; il devient un pensionnaire mystérieux et romantique, attiré par les jeunes garçons dans « Une si jolie plage » (1948) d'Yves Allégret ; puis il interprète le rôle d’un juge trompé par son épouse (Michel Morgan) dans « Le château de verre » (1950) de René Clément.
C’est en 1954 que Jean Servais connaît vraiment la gloire cinématographique avec le film noir « Du rififi chez les hommes » (1954) de et avec Jules Dassin, il incarne Tony le Stéphanois un caïd de la pègre sorti de prison condamné par la maladie il veut accomplir un ultime coup avant de tirer sa révérence il ira jusqu’au bout de son destin avec comme complices Robert Manuel, Carl Möhner.
En 1955, pour sa prestation dans « Les héros sont fatigués », d'Yves Ciampi, l’académie du cinéma lui décerne le grand prix d’interprétation masculine pour son rôle d’un avocat déchu, qui tente de doubler le trio Yves Montand, Maria Felix et Curd Jürgens en leur dérobant leur diamants de contre bande, il y perdra la vie. Deux gros succès personnel et commercial.
Dans « Celui qui doit mourir » (1957) de Jules Dassin, il est pope Grigoris un grec qui prépare la reconstitution de la fête de la Passion mais la cérémonie est persécutée par les turcs.
On peut encore citer son rôle de composition dans « La fièvre monte à El Pao » (1960) de Luis Buñuel où il révèle une sorte de sadisme latent en campant un impitoyable gouverneur qui s’oppose à Gérard Philipe ; puis il campe un aristocrate pétri d’orgueil dans « Les frères corses » (1961) d'Anton Giulio Majano ; un traître et assassin dans « L'homme de Rio » (1964) de Philippe de Broca avec Jean-Paul Belmondo et Françoise Dorléac ; le commissaire Beronnet dans « Soupe aux poulets » (1963) de Philippe Agostin où son commissariat est pris en otage par la fiancée (Françoise Spira) d'un gangster qui a été abattu par la police, elle est armée d'un revolver et d'une bouteille de nitroglycérine.
Toujours lié au film noir, en 1965 dans « Sursis pour un espion » de Jean Maley, un crime est commis dans le rapide Paris-Marseille, l’inspecteur Legrix (Maurice Teynac) mène l'enquête dans une étrange clinique tenue par le docteur Roussel (Jean Servais) avec Dany Robin et Nöel Roquevert. En 1968 dans le policier « Les hommes de Las Vegas » d'Antonio Isasi Isasmendi, il est Gino un gangster, qui sorti de prison, rend visite à son frère Tony (Gary Lockwood) avec le plan d'un nouveau casse.
Même avec l'âge il ne change pas de registre, il est Crazy Capo, un chef de la Mafia dans « Le successeur » (1973) de Patrick Jamain. Et dans son dernier film, « Un tueur, un flic, ainsi soit-il » (1974) signé Jean-Louis Van Belle, il campe un trafiquant de drogue où les règlements de compte finissent dans un bain de sang…
En parallèle de son activité théâtrale et cinématographique, il fut sollicité pour sa voix envoûtante pour commenter des films documentaires.
Jean servais a épousé en première noce la comédienne Lucienne Bogaert, puit vit une passion avec Maria Casarès, et se marie en 1952 avec Dominique Blanchar.
Acteur d’une grande richesse cinématographique, ses interprétations étaient en tout point remarquable, des œuvres de qualité avec une prédilection aux films noirs jouant les héros tragiques, amers et souvent marqués par le destin.
Jean Servait décède le 17 février 1976 à Paris, d’un arrêt cardiaque, à l'âge de 65 ans, alors qu’il venait de subir l’ablation de l’appendice. Il repose au cimetière parisien de Passy.
78 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
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1973 - TUEUR, UN FLIC, AINSI SOIT-IL... .UN
1973 - AFFAIRE CRAZY CAPO .L'
1971 - SEUIL DU VIDE .LE
1971 - CHÂTEAU DU VICE .LE
1970 - PEAU D'ÂNE
1968 - MIEUX VEUVE QUE DÉSHONORÉE
1968 - HOMMES DE LAS VEGAS .LES
1968 - BLACK JÉSUS
1967 - REQUIEM POUR UNE CANAILLE
1967 - COPLAN SAUVE SA PEAU
1966 - AVEC LA PEAU DES AUTRES
1966 - CENTURIONS .LES
1964 - THOMAS L'IMPOSTEUR
1964 - SURSIS POUR UN ESPION
1963 - VOUS SOUVENEZ-VOUS DE PACO ?
1963 - SOUPE AUX POULETS .LA
1963 - SOIR PAR HASARD .UN
1963 - HOMME DE RIO .L'
1962 - CAGE .LA
1961 - MENTEURS .LES
1961 - JOUR LE PLUS LONG .LE
1961 - JEU DE LA VÉRITÉ .LE
1961 - FRÈRES CORSES .LES
1961 - CRIME NE PAIE PAS .LE
1960 - VENDREDI, 13 HEURES
1960 - SAHARA BRÛLE .LE
1959 - MEURTRE EN 45 TOURS
1959 - FIÈVRE MONTE À EL PAO .LA
1958 - JEUX DANGEREUX
1958 - CETTE NUIT-LÀ
1957 - TAMANGO
1957 - CELUI QUI DOIT MOURIR
1957 - QUAND LA FEMME S'EN MÊLE
1956 - ROUE .LA
1956 - CES SACRÉES VACANCES
1956 - CHÂTELAINE DU LIBAN .LA
1955 - HÉROS SONT FATIGUÉS .LES
1955 - COUTEAU SOUS LA GORGE .LE
1955 - DU RIFIFI CHEZ LES HOMMES
1953 - CHEVALIER DE LA NUIT .LE
1953 - RUE DE L'ESTRAPADE
1952 - TOURBILLON
1951 - PLAISIR .LE
1950 - CHÂTEAU DE VERRE .LE
1949 - MADEMOISELLE DE LA FERTÉ
1949 - FURET .LE
1948 - SI JOLIE PETITE PLAGE .UNE
1947 - AMANTS SANS AMOUR
1946 - SEPTIÈME PORTE .LA
1946 - DANSE DE MORT .LA
1943 - VIE DE PLAISIR .LA
1943 - TORNAVARA
1942 - FINANCE NOIRE
1942 - PATRICIA
1942 - MAHLIA LA MÉTISSE
1941 - FROMONT JEUNE ET RISLER AÎNÉ
1940 - CEUX DU CIEL
1939 - QUARTIER SANS SOLEIL
1939 - ÉTRANGE NUIT DE NOËL .L'
1938 - VIE EST MAGNIFIQUE .LA
1938 - TERRE DE FEU
1937 - POLICE MONDAINE
1936 - VALSE ÉTERNELLE
1936 - RÉPROUVÉS .LES
1936 - GIGOLETTE
1936 - ROSE
1935 - FILLE À PAPA .UNE
1935 - BOURRASQUE
1934 - JEUNESSE
1934 - DERNIÈRE HEURE
1934 - CHANSON DE L'ADIEU .LA
1934 - ANGÈLE
1934 - AMOK
1933 - VOIX SANS VISAGE .LA
1933 - MISÉRABLES .LES
1932 - MATER DOLOROSA
1931 - CRIMINEL
_______________________FIN_____________________
13-05-2012 09:42:27