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Profession:
Actrice française.
Date et lieu de naissance:
30-03-1930, à Paris, France.
Date et lieu du décès:
01-01-1982, à Port-Vendres, Pyrénées-Orientales, France.
Incinérée au crématorium de Cornebarrieu de Toulouse en Haute-Garonne.
Cause du décès:
C'est suicidé en se tirant une balle de revolver dans la tête, elle était âgée de 51 ans.
Nom de naissance:
Micheline Estellat.
État civil:
Au cours de sa vie, elle se maria à 2 reprises et eut 1 fils :
Mariée en 1953 avec l'acteur : GÉRARD BLAIN. - Jusqu'en 1957.
Mariée en 1958 avec : MICHEL BONJEAN. - Jusqu'en 1970.
Ils eurent un fils, né en 1959.
Taille:
?
Issue d'une famille modeste basque Estella Blain belle blonde aux yeux bleus est née Micheline Estellat le 30 mars 1930 à Paris. Elle a un frère et deux sœurs. Elle passe son enfance à Montmarte tout près des studios Pathé de la rue Faucoeur où de nombreux films furent tournés pendant l'occupation. Elle assiste aux allées et venues des artistes qui viennent jouer dans les studios. Pour se divertir Micheline fait la manche en interprétant des chansons aux terrasses des cafés parisiens.
Ce défilé d’artistes qu’elle voit passés tous les jours finit par lui trotter dans la tête et lui donne l’envie de faire du cinéma. Bien décidée à tenter l’expérience, elle s’inscrit quelques mois au cours de René Simon, puis entre chez l’actrice Gabrielle Fontan, qui dispense gracieusement ses cours de comédie à de jeunes et futurs comédiens.
Elle commence à se produire au théâtre du Grand Guignol notamment dans « L'énigme de la chauve Souris « en 1953 en compagnie d'un jeune débutant, Michel Piccoli et par la suite elle est engagée par Jean-Louis Barrault au théâtre Marigny.
Cette même année, Micheline rencontre et épouse le jeune Gérard Blain, ils resteront unis quatre ans, après leur divorce, elle relie ses deux patronymes et adopte le nom de scène d’Estella Blain. En 1958 elle épouse en secondes noces Michel Bonjean qui est le frère de la comédienne Geneviève Page. Unis jusqu’en 1970 il lui donnera un fils, Michel né en 1959.
C’est Hervé Bromberger qui lui offre son premier rôle dans un sombre mélodrame familial « Les fruits sauvages » (1953), Maria voulant protéger sa sœur, tue accidentellement son père alcoolique, les enfants s'enfuient, rattraper par la police, Maria se suicide pour échapper à l'assistance publique. Un début prometteur qui laisse envisager un avenir intéressant et pourtant les choses tardent à se concrétiser et ses compositions suivantes ne dépassent pas le statut du second rôle, faute aux producteurs et metteurs en scène qui ne s'intéressent qu'à sa beauté et son physique avantageux.
Dans « Escalier de service » (1954) de Carlo Rimeux, deux jeunes gens amoureux (Estella et Gérard Blain) deviennent l’ami de Léo, le photographe ambulant (Jean Marc Thibault) ; elle se contente d’être la confidente d'Huguette (Evelyne Ker) dans « Tant qu’il y aura des femmes « (1955) de Edmond T. Greville ; où un simple rôle celui d’une élève aigrie qui n’est pas indifférent au charme simple et au sourire de Catherine (Marie-Hélène Arnaud) qui connaît ses premiers émois sentimentaux dans « Les collégiennes » (1956) de André Hunebelle avec Sophie Daumier, Christine Carère et Agnès Laurent.
En 1957, Hervé Bromberger lui donne un second coup de pouce et lui offre le rôle principal dans « La bonne tisane » celui de Thérèse une infirmière en butte au harcèlement de son patron le cynique et redouté Dr Augereau incarné par Raymond Pellegrin, lors de sa première nuit de garde à l’hôpital, elle connaît des instants dramatiques en soignant un chef de gang blessé (Bernard Blier). Edouard Molinaro signe un polar de bonne facture « Des femmes disparaissent » (1958) Pierre (Robert Hossein) suit sa fiancée (Estella Blain) qui se rend à une mystérieuse soirée, agresser par deux hommes, il parvient à s'échapper et découvre que la soirée est en réalité une organisation qui contraint les femmes à se prostituer.
Dans les années 60, elle s’épanouit dans un tourbillon médiatique, elle change de style, de maquillage, elle porte des décolletés vertigineux mettant en valeur sa beauté physique, elle roule en voitures décapotables et se montre, dans les soirées parisiennes. Elle tente même l’aventure avec la chanson et compose plusieurs œuvres tristes et mélancoliques des titres qui sont orchestrés pour la plupart par le célèbre compositeur Alain Goraguer et enregistrés sur des disques 45-tours : avec entre autres « Je n’aime que toi » (1965), « Hurlevent » (1967), « Nitchevo » (1968) et « Toi » (1969). Elle est même en première partie d'un tour de chant de Nana Mouskouri à l’Olympia en 1967. Malgré une belle voix et des chansons bien écrites cela n’a pas suffit à l’installer durablement dans le paysage musical, le public ne suivant pas, sa carrière dans la chanson s’arrête à l’aube des années 70.
Paradoxalement sa carrière au cinéma s’embellit, son nom apparaît au sommet des affiches notamment avec « Colère froide » (1960) d’André Haguet où en épouse adultère, elle est victime d’une machination avec Jean-Marie Fertey et Harold Kay ; dans « L’ennemi dans l’ombre » deux agents secrets français (Estella et Roger Hanin) ont en charge de démasquer les dirigeants d'une organisation vendant des renseignements militaires. En costume et emplumée elle joue en Italie sous la direction de Domenico Paolella dans le film d’aventure « Les pirates de la côte » de Domenico Paolella, elle tourne la tête au capitaine Luis Monterey (Lex Barker) chargé de ramener un trésor en Espagne, il est attaqué par le terrible pirate (Livio Lorenzon) qui s’empare du trésor et kidnappe sa fiancée, commence alors de folles poursuites; et en costume d’époque, le rôle de Madame de Montespan la favorite du Roi Louis XIV incarné par Jacques Toja dans « Angélique et le roi » (1965) de Bernard Borderie avec Michèle Mercier, Robert Hossein et Sami Frey.
Elle est diabolique dans le policier « La corde au cou » (1965) de Joseph Lisbona où sa haine et sa jalousie la pousse à empoisonner sa rivale (Magali Noël) avec les principaux protagonistes Jean Richard et Dany Robin ; puis elle fait une étonnante incursion dans le film d’horreur « Dans les griffes du maniaque » (1966) de Jésus Franco, elle aide la fille (Mabel Karr) d’un médecin démoniaque à venger la mort de son père en acceptant de se transformer en mante religieuse pour attirer et assassiner les coupables avec ses longs ongles acérés et empoisonnés avec Howard Vernon et Fernando Montes. En 1967, elle participe à l’aventure de Willy Rozier « Les têtes brûlées » où au cours de la guerre d'Algérie, un groupe d’hommes et de femmes acceptent de convoyer pour le compte du Front de libération nationale algérien des camions à travers le désert avec dans les rôles principaux Irene Gutiérrez Caba, Lang Jeffries, Jacques Dufilho, Howard Vernon et Philippe Clay.
Après un rôle de soutient dans un film américain « La puce à l’oreille » (1968) réalisé par Jacques Charon avec Rex Harrison et Louis Jourdan sa carrière tourne au déclin. Etonnamment les cinéastes ne s’intéressent plus à l’actrice elle reçoit tout juste un appel pour se faire courtiser par Philippe Léotard, en France pendant l'occupation allemande dans un drame de guerre « Les hasards de la gloire » de Jean-Marc Causse un film osé qui va de coucherie en coucherie, de beuverie en beuverie, il sera même interdit de projection dans certaines communes et fera scandale au festival de Grenoble en 1986, face au tollé général, le film est déprogrammé. En 1973 elle tourne son dernier film où son nom apparaît tout en bas du générique dans « Le mouton enragé » de Michel Deville avec Romy Schneider et Jean-Louis Trintignant.
De nature fragile et sensible, une dépression latente la gagne définitivement, elle se renferme sur elle-même et l’habitude de prendre des antidépresseurs ne va pas l’aider. Petit à petit, le décalage entre le personnage public qu’elle s'est créé, et sa personnalité profonde cachée là tourmente. Découragée d’attendre l’appel d’un cinéaste, seule et déprimée vivant très mal ses échecs professionnels et sentimentaux, le 1er janvier 1982 au matin, elle est retrouvée morte dans le jardin de sa maison à Port-Vendres dans les Pyrénées Orientales, elle s'est suicidée avec l'arme à feu de son compagnon, se tirant une balle dans la tempe, elle avait 51 ans. Pour son dernier voyage, son corps fut transporté à Toulouse et incinéré au crématorium de Cornebarrieu en présence de nombreux artistes et gens du cinéma.
22 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
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1972 - FRANC-TIREUR .LE
1968 - TÊTES BRÛLÉES .LES
1967 - PUCE À L'OREILLE .LA
1967 - VIVRE LA NUIT
1966 - DANS LES GRIFFES DU MANIAQUE
1965 - ANGÉLIQUE ET LE ROY
1964 - CORDE AU COU .LA
1962 - TO TO TRUFFA 62
1960 - TOUT POUR LE TOUT .LE
1960 - AUBERGE DU CHEVAL BLANC .L'
1960 - PIRATES DE LA CÔTE .LES
1960 - ENNEMI DANS L'OMBRE .L'
1960 - COLÈRE FROIDE
1959 - DRAGUEURS .LES
1958 - DES FEMMES DISPARAISSENT
1958 - FAUVE EST LÂCHÉ .LE
1958 - BONNE TISANE .LA
1956 - COLLÉGIENNES .LES
1955 - TANT QU'IL Y AURA DES FEMMES
1954 - ESCALIER DE SERVICE
1953 - FRUITS SAUVAGES .LES
7 PARTICIPATIONS POUR LA TÉLÉVISION
1981 - MON MEILLEUR NOËL
1979 - DAME AUX COQUILLAGES .LA
1973 - SAUVAGINES .LES
1971 - SOLDAT ET LA SORCIÈRE .LE
1968 - AU THÉÂTRE CE SOIR
1966 - ÉCHARPE .L'
1955 - ENQUÊTE DE L'INSPECTEUR GRÉGOIRE .UNE
_______________________FIN_____________________
16-12-2009 09:42:05
02-01-2010 04:45:24
25-04-2010 16:37:10
23-01-2019 16:16:33
02-07-2019 23:11:27
03-07-2019 17:36:52