DANIELLE GODET

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Profession:
Actrice et dame de théâtre française.

Date et lieu de naissance:
30-01-1927, à Paris, dans le douzième arrondissement , France.

Date et lieu du décès:
12-11-2009, à Paris, France.

Cause du décès:
D’un cancer à l’age de 82 ans.

Nom de naissance:
Danielle Gabrielle Rose Godet.

État civil:
?

Taille:
?

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Anecdotes

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Biographie

Belle, élégante, les yeux vert jade, l’allure bourgeoise teintée d’une certaine désinvolture, Danielle Gabrielle Rose Godet représente la parisienne type des années 50. Elle est née le 30 janvier 1927, dans le douzième arrondissement de Paris, d’un père industriel et d’une mère, au foyer passionnée de musique classique. Encouragé par sa maman, il suit des cours privés de piano et se montre très à l’aise lors d’un concours à la salle Gaveau , elle reçoit un premier prix.

Parallèlement à sa scolarité au lycée Hélène Boucher à Paris elle apprend la danse classique et se trouve en compagnie des futures actrices Brigitte Auber et Christiane Minnazolli.

Mais le destin en décide autrement, à 16 ans, elle accompagne une amie à un cours d'art dramatique, et c’est le déclic, elle ne rêve plus que de devenir une actrice de cinéma. Elle s’inscrit aux cours d’Art Dramatique de René Simon. Pour la maman, avec toutes ces vedettes tapageuses et trop décolletées à la réputation pour le moins douteuse, le choc est rude, mais l’adolescente ne change pas d’avis.

En 1942, après avoir auditionnée auprès de Léon Mathot elle est retenue pour une figuration dans «L’homme sans nom». Elle participe et gagne un concours de beauté organisé par la revue Cinémonde. Auréolée de ce titre, elle obtient un rôle de soutient dans «Le silence est d’or» (1947) de René Clair aux côtés de Maurice Chevalier et de François Périer. Elle se voit proposer le rôle principal dans «Manon» (1948) de Henri-Georges Clouzot, mais lorsqu’elle refuse les avances du cinéaste, (ce qui était courant à l’époque) le rôle lui échappe au profit de Cécile Aubry. Remarquée par le producteur britannique Alexandre Korda, celui-ci l’invite à se rendre à Londres pour tenir un rôle d’un aristocrate dans «Le chevalier de Londres» (1950) de Michael Powell, où lors de la révolution française, elle est sauvée de la guillotine par David Niven, elle se rend ensuite en Italie pour «Taxi de nuit» (1950) de Carmine Gallone avec Philippe Lemaire qui trouve un bébé abandonné dans son taxi, il tente de retrouver sa mère.

Elle enchaîne une série films à tendance musicale comme «Nous irons à Monte-Carlo» (1951) de Jean Boyer ou elle retrouve Philippe Lemaire, «Boum sur Paris» (1953) de Maurice De Canonge, et aussi une série de films qui met en valeur les cabarets de la capitale, comme «C’est une fille de Paname» (1956) de Henri Lepage, «Paris clandestin» (1957) de Walter Kapps, ou encore «Nuits de Pigalle» (1958) de Georges Jaffé, films agrémentés de quelques vagues intrigues, de jolies pépées et de strip-teases.

Elle a joué au préalable, avec succès, et en habit d’époque, la belle Constance Bonacieux qui fait chavirer le cœur de Georges Marchal, alias d’Artagnan, dans «Les trois mousquetaires» (1953) de André Hunebelle. Jean Laviron l’engage auprès d’Eddie Constantine dans le rôle titre «Votre dévoué Blake» (1954) Larry Blake en vacances à Paris fait la connaissance de D. Godet une artiste, le lendemain, son mari est retrouvé mort et Larry est accusé.

Elle côtoie ensuite Albert Préjean et Jean Richard le machiavélique «Chéri-bibi» (1954) de Marcello Pagliero, puis Henri Lepage lui confie le rôle principal dans le drame «Le souffle du désir» (1957), sa vie va basculée lorsqu’elle accepte avec son mari de prendre la gérance d’un tripot où se côtoie des gens d’un milieu peu recommandable.

Insatisfaite de ses films qu’elle qualifie de «pas terrible», D. Godet se tourne vers le théâtre, et triomphe, en 1958, dans la pièce «La brune que voilà» de Robert Lamoureux, où elle joue l’une de ses maîtresses. Robert réalise une version cinématographique de sa pièce, mais c’est Perrette Pradier qui obtient le rôle. Avec l’avènement de la nouvelle vague, plus ou moins délaissée en France, elle apparaît dans quelques films franco-espagnol dans des rôles très secondaires, notamment pour Antonio Santillán dans «De l’or dans la vallée» (1959) et «Mariquita, la belle de Tabarin» (1960) de Jesus Franco, où elle fait partie d’une troupe de musiciens itinérants dont la gitane, Mikaela, devient la reine du Club Tabarín à Paris.

Une carrière qui se termine avec parcimonie et beaucoup de désillusions, elle apparaît comme actrice de soutient dans un drame familial «Un couple» (1960) de Jean-Pierre Mocky , « Horace 62» (1961) d'André Versini une affaire Corse où deux clans s’affrontent avec Charles Aznavour, Raymond Pellegrin et Jean Louis Trintignant ; elle est Nelsie, l’ex-fiancée de Francisco Rabal dans «Autopsie d’un crime» (1963) de Ricardo Blasco et donne la réplique à Jacques Dutronc dans «Sale rêveur» (1977) de Jean-Marie Périer. Elle ferme la page de sa filmographie avec le rôle de la mère de Claudia Udy dans le rôle titre «Joy» (1982), de Serge Bergon , un avatar médiocre tentant de renouveler le succès d'Emmanuelle.

Une fin de carrière lamentable d’autant plus regrettable que dans les rares occasions qui lui ont été données de jouer un personnage intéressant, elle a su faire preuve de beaucoup de présence. Retirée définitivement après ce film érotique. D. Godet, déçue et recluse, se consacre à son passe temps favori, la peinture. Elle s’éteint discrètement des suites d’une longue maladie à l’age de 82 ans, le 12 novembre 2009 à Paris. Elle nous laisse un livre de souvenirs, qui s'intitule «Si tu n’es pas gentille, tu ne feras pas de cinéma » en réponse à ses débuts cinématographiques.

Source : Gary Richardson - Fait le 19 août 2020 par Philippe de CinéMémorial.

 

rce : Gary Richardson - Fait le 19 août 2020 par Philippe de CinéMémorial.