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Profession:
Réalisateur, scénariste et monteur français.
Date et lieu de naissance:
03-06-1922, à Vannes, dans le Morbihan, France.
Date et lieu du décès:
01-03-2014, à Paris, France.
Cause du décès:
De mort naturelle à l'âge de 91 ans.
Nom de naissance:
Alain Pierre Marie Jean Georges Resnais.
État civil:
Marié en 1969 avec son assistante : FLORENCE MALRAUX - Fille d'André et Clara Malraux.
Depuis la fin des années 1980, il partage la vie de : SABINE AZÉMA, son actrice fétiche.
Marié en 1998 avec l'actrice : SABINE AZEMA - Jusqu'au décès d'Alain en 2014.
Taille:
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Né à Vannes en 1922, Alain Resnais se passionne très tôt pour toutes les formes d'art, de la photographie à la littérature, et se voit offrir à l'adolescence sa première caméra Kodak, avec laquelle il tourne quelques films en super 8 dont un "Fantomas".
Egalement passionné de théâtre, il s'inscrit au Cours Simon avant d'intégrer en 1943 la première promotion de l'IDHEC (équivalent de la Fémis), en section montage.
Après avoir réalisé plusieurs films en 16 mm, il tourne son premier court métrage, Van Gogh (1948), d'emblée salué par André Bazin. Il se cantonne alors à la réalisation de documentaires sur la peinture, la Bibliothèque Nationale, les usines Péchiney... avant d'être révéler avec Nuit et Brouillard où il traite des camps d'extermination nazis.
Après deux films mineurs, Je t'aime, je t'aime (1968) et Stavisky (1974), interprété par Jean-Paul Belmondo, il signe, avec Providence (1976), une subtile réflexion sur la création littéraire, saluée unanimement comme un chef-d'oeuvre.
Dans les années 1990, Alain Resnais s'ouvre à de nouvelles collaborations, notamment avec le duo de scénaristes-acteurs Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui, puis développe l'aspect ludique de son cinéma, explorant le théâtre avec le diptyque Smoking / No smoking en 1993, où les comédiens Sabine Azéma et Pierre Arditi jouent chacun cinq rôles. Il s'essaye aussi à la comédie musicale avec On connaît la chanson ou à l'opérette en 2003, avec Pas sur la bouche.
Source de la vidéo : bfmtv.com -- Ajout de la vidéo le 03 mars 2014 par Philippe de CinéMémorial
Du plus loin qu'il s'en souvienne, Alain Resnais a toujours été cinéaste. À treize ans, il a tourné son premier film, en 8 mm. En 1943, il fit partie de la première promotion de l'IDHEC, qu'il quitta l'année suivante. Il réalisa, en 1946-1947, ses premiers courts métrages en 16 mm, sur des peintres. De 1948 à 1958, il ne tourna que des courts métrages : Van Gogh (1948), primé à la Biennale de Venise avant de recevoir l'oscar à Hollywood en 1950, Guernica (en collaboration avec Robert Hessens, 1950), Les statues meurent aussi (en collaboration avec Chris Marker, 1953), Nuit et Brouillard (bouleversant requiem sur l'horreur des camps nazis, 1955), Toute la mémoire du monde (1956), le Mystère de l'atelier 15 (en collaboration avec Chris Marker, 1957), le Chant du Styrène (1958).
Cinéma et littérature
Resnais déclina, pendant cette période, plusieurs propositions de longs métrages, car il souhaitait être totalement libre de son sujet. Ce n'est donc qu'en 1959 qu'il fit des débuts remarqués avec Hiroshima mon amour, sur un scénario original de Marguerite Duras. Il est sans doute le cinéaste de sa génération le plus attaché à explorer de nouvelles relations entre le cinéma et la littérature, non plus au travers d'adaptations, mais par un véritable travail commun entre le créateur de textes et le créateur d'images. Ainsi, après Hiroshima mon amour, devenu un classique à la fois littéraire et cinématographique (prix Méliès 1959 en même temps que les Quatre Cents Coups de François Truffaut), Resnais réalisa l'Année dernière à Marienbad, deuxième titre mythique de son cinéma – avec Delphine Seyrig et Sacha Pitoëff – sur un scénario original d'Alain Robbe-Grillet (Lion d'or à Venise en 1961). On a dit que la période « nouveau cinéma » de Resnais était due à sa collaboration avec des auteurs du « nouveau roman ». Mais Marguerite Duras et Alain Robbe-Grillet ont eux-mêmes, par la suite, réalisé des films, et on a pu constater que leur manière était fort différente. En outre, le troisième long métrage de Resnais, Muriel ou le Temps d'un retour (1963), avait comme scénariste Jean Cayrol, écrivain beaucoup plus traditionnel.
« Cinéaste de la conscience »
Resnais travailla ensuite avec Jorge Semprún pour La guerre est finie (1966), histoire d'un chef de réseau anti franquiste (Yves Montand), puis avec Jacques Sternberg pour Je t'aime, je t'aime (la moins connue de ses œuvres, peut-être en raison de sa sortie en mai 1968) et de nouveau avec Semprún pour Stavisky (1974), qui fut un échec. On a alors un peu vite considéré Resnais comme l'un des grands cinéastes de la mémoire et de l'oubli (il se veut, lui, « cinéaste de la conscience »), désormais sans avenir. On dut revenir sur cette erreur lorsque sortit son premier film en anglais, Providence, 1977, suivi de Mon oncle d'Amérique (1980), une étude de comportements, avec un commentaire du biologiste Henri Laborit.
Après La vie est un roman (1983) et l'Amour à mort (1984), qui ont reçu un accueil mitigé, Resnais tourne Mélo (1986, d'après Henry Bernstein), réussissant à faire une véritable œuvre cinématographique, divertissante mais sensible, d'une pièce de théâtre au ton assez vieilli. Vient ensuite I Want to Go Home (1989), comédie avec laquelle le cinéaste rend hommage à la bande dessinée. En 1993, avec un diptyque constitué par Smoking/No Smoking (d'après Alan Ayckbourn), puis en 1997, avec On connaît la chanson (sur un scénario d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri), réalisations d'une éblouissante virtuosité, il témoigne, avec un humour mélancolique, des névroses hypocondriaques de notre société. Il revient en 2003 avec Pas sur la bouche, magistrale adaptation d'une comédie musicale d'André Barde et Maurice Yvain qui connut un succès retentissant dans les années 1925. En 2006, il signe Cœurs, variation sur la solitude, dans lequel on retrouve Sabine Azéma et Pierre Arditi, son couple fétiche à l'écran. De nouveau savoureusement servi par le jeu mutin de Sabine Azéma, les Herbes folles (d'après le roman l'Incident de Christian Gailly) – qui vaut à Alain Resnais un prix exceptionnel pour l'ensemble de son œuvre au Festival de Cannes en 2009 – témoigne d'une fantaisie et d'une liberté de ton qui s'inscrit dans la lignée du surréalisme.
Après trois ans d'absence, il avait repris en 2009 le chemin des studios pour tourner Les herbes folles, une réflexion pleine de fantaisie sur le désir avec Sabine Azéma et André Dussolier.
«Un film est quelque chose sur lequel on ne réfléchit pas mais qui doit vous entraîner. Je laisse pousser les films comme des herbes folles», avait-il expliqué.
Il a ensuite encore tourné Vous n'avez encore rien vu (2012) et Aimer, boire et chanter (2014), présenté à la Berlinale et qui sort en salles le 26 mars en France.
Créateur difficile, Resnais n'est certes pas un cinéaste « commercial ». La critique s'accorde toutefois à reconnaître en lui un créateur de formes originales, l'inventeur de la modernité du cinéma français. Travellings obsessionnels, montage fragmentant le temps et la mémoire, intérêt pour la photographie, la bande dessinée, la musique, le théâtre ou l'opérette ne sont que quelques traits d'une création totalement à part.
2014 - Pour le film : AIMER, BOIRE ET CHANTER - Prix FIPRESCI + Festival international du cinéma - Berlin, Allemagne.
2014 - Pour le film : AiMER, BOIRE ET CHANTER - Prix Alfred Bauer - Festival international du cinéma - Berlin, Allemagne.
2009 - Prix pour l'ensemble de sa carrière - Festival du cinéma - Cannes, France.
2007 - Pour le film : COEURS - Prix FIPRESCI - Prix du cinéma Européen, Europe.
2007 - Pour le film : COEURS - Prix du meilleur film - Syndicat français de la critique du cinéma, France.
2007 - Pour le film : COEURS - Étoile d'Or - Meilleur film - Prix de la presse du cinéma français, France.
2006 - Pour le film : COEURS - Lion d'Argent - Meilleur réalisateur - Festival du cinéma - Venise, Italie.
2004 - Pour le film : PAS SUR LA BOUCHE - Prix Lumière - Meilleur réalisateur - Prix Lumière, France.
2004 - Pour le film : PAS SUR LA BOUCHE - Étoile d'Or - Meilleur film - Prix de la presse du cinéma français, France.
1999 - Pour le film : ON CONNAÎT LA CHANSON - Prix Turia - Meilleur film étranger aux prix Turia, Espagne.
1998 - Prix Joseph Plateau - Ensemble de sa carrière - Festival du cinéma international des Flandres, Belgique.
1998 - Pour le film : ON CONNAÎT LA CHANSON - Prix du meilleur film par le syndicat français de la critique du cinéma, France.
1998 - Pour le film : ON CONNAÎT LA CHANSON - Ours d'Argent - Meilleure contribution artistique - Festival international du cinéma de Berlin, Allemagne.
1998 - Pour le film : ON CONNAÎT LA CHANSON - César - Meilleur film, France.
1997 - Pour le film : ON CONNAÎT LA CHANSON - Prix Louis Delluc, France.
1995 - Ruban d'Argent Européen - Syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie.
1995 - Lion d'Or - Ensemble de sa carrière - Festival du cinéma - Venise, Italie.
1995 - Pour le film : SMOKING NO SMOKING - Prix du meilleur film - Syndicat français de la critique du cinéma, France.
1994 - Pour le film : SMOKING NO SMOKING - Ruban d'Argent Européen - Syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie.
1994 - Pour le film : SMOKING NO SMOKING - Ours d'Argent - Meilleur réalisateur - Festival international du cinéma - Berlin, Allemagne.
1994 - Pour le film : SMOKING NO SMOKING - César - Meilleur réalisateur, France.
1994 - Pour le film : SMOKING NO SMOKING - César - Meilleur film, France.
1993 - Pour le film : SMOKING NO SMOKING - Prix Louis Delluc, France.
1989 - Pour le film : I WANT TO GO HOME - Prix Pasinetti - Festival du cinéma - Venise, Italie.
1989 - Pour le film : I WANT TO GO HOME - Ciak d'Or - Meilleur film - Festival du cinéma - Venise, Italie.
1987 - Prix Luchino Visconti - Prix David di Donatello, Italie.
1987 - Noisette d'Or - Festival du cinéma - Giffoni, Italie.
1986 - Grand Prix SACD par la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, France.
1981 - Pour le film : MON ONCLE D'AMÉRIQUE - Saint Jordi - Meilleur film étranger aux prix Sant Jordi - Barcelone, Espagne.
1981 - Pour le film : MON ONCLE D'AMÉRIQUE - Prix du meilleur film - Syndicat français de la critique du cinéma, France.
1981 - Pour le film : MON ONCLE D'AMÉRIQUE - Fotogramas de Plata - Meilleur film étranger, Espagne.
1980 - Pour le film : MON ONCLE D'AMÉRIQUE - Prix FIPRESCI - Festival du cinéma - Cannes, France.
1980 - Pour le film : MON ONCLE D'AMÉRIQUE - Prix AGIS - Festival du cinéma de Venise, Italie.
1980 - Pour le film : MON ONCLE D'AMÉRIQUE - Grand Prix du Jury - Festival du cinéma - Cannes, France.
1978 - Pour le film : PROVIDENCE - Prix du meilleur film - Syndicat français de la critique du cinéma, France.
1978 - Pour le film : PROVIDENCE - César - Meilleur réalisateur, France.
1978 - Pour le film : PROVIDENCE - César - Meilleur film, France.
1978 - Pour le film : PROVIDENCE - Bodil - Meilleur film européen, Danemark.
1977 - Pour le film : PROVIDENCE - Pointe d'Or - Festival international du cinéma de Valladolid, Espagne.
1967 - Pour le film : LA GUERRE EST FINIE - Prix du meilleur film - Syndicat français de la critique du cinéma, France.
1966 - Pour le film : LA GUERRE EST FINIE - Prix Louis Delluc, France.
1966 - Pour le film : LA GUERRE EST FINIE - Mention Spéciale - Festival international du cinéma de Locarno, Suisse.
1963 - Pour le film : MURIEL OU LE TEMPS D'UN RETOUR - Trophée Sutherland - Prix de l'Institut du Cinéma Britanique, Royaume-Uni.
1963 - Pour le film : MURIEL OU LE TEMPS D'UN RETOUR - Prix de la Critique internationale - Mostra de Venise, Italie
1961 - Pour le film : L'ANNÉE DERNIÈRE À MARIENBAD - Prix du meilleur film - Syndicat français de la critique du cinéma, France.
1961 - Pour le film : L'ANNÉE DERNIÈRE À MARIENBAD - Lion d'Or - Mostra de Venise, Italie.
1961 - Pour le film : HIROSHIMA MON AMOUR - Prix Georges Meliès - ex æquo avec Les Quatre Cents Coups de François Truffaut.
1961 - Pour le film : HIROSHIMA MON AMOUR - Prix des Nations Unies aux British Academy Awards, Royaume-Uni.
1960 - Pour le film : HIROSHIMA MON AMOUR - Prix du meilleur film - Syndicat français de la critique du cinéma, France.
1956 - Pour le court métrage : NUIT ET BROUILLARD - Prix Jean Vigo du court métrage, France.
1954 - Pour le court métrage : LES STATUES MEURENT AUSSI - Prix Jean Vigo du court métrage, France.
21 RÉALISATIONS DÉTAILLÉS
2013 - AIMER, BOIRE ET CHANTER
2011 - VOUS N'AVEZ ENCORE RIEN VU
2008 - HERBES FOLLES .LES
2005 - COEURS
2003 - PAS SUR LA BOUCHE
1997 - ON CONNAÎT LA CHANSON
1993 - SMOKING / NO SMOKING
1989 - I WANT TO GO HOME
1986 - MÉLO
1984 - AMOUR À MORT .L'
1982 - VIE EST UN ROMAN .LA
1979 - MON ONCLE D'AMÉRIQUE
1977 - PROVIDENCE
1974 - STAVISKY
1967 - LOIN DU VIETNAM
1967 - JE T'AIME, JE T'AIME
1966 - GUERRE EST FINIE .LA
1963 - MURIEL OU LE TEMPS D'UN RETOUR
1961 - ANNÉE DERNIÈRE À MARIENBAD .L'
1959 - HIROSHIMA MON AMOUR
1946 - OUVERT POUR CAUSE D'INVENTAIRE
SES AUTRES PARTICIPATIONS POUR LE CINÉMA.
1959 - SIGNE DU LION .LE
Uniquement l'interprétation
1954 - POINTE COURTE .LA
1942 - VISITEURS DU SOIR .LES
SES COURTS MÉTRAGES et DOCUMENTAIRES
1991 - CONTRE L'OUBLI
Film avec plusieurs courts métrages
1978 - GRANDS SOIRS ET PETITS MATINS
1971 - AN 01 .L'
1968 - CINÉTRACTS
1963 - JOLI MAI .LE
1963 - SALUT LES CUBAINS
1959 - NOVEMBRE À PARIS
1958 - CHANT DU STYRÈNE .LE
1957 - OEIL DU MAÎTRE .L'
1957 - MYSTÈRE DE L'ATELIER QUINZE .LE
1957 - BROADWAY BY MIDNIGHT
1956 - TOUTE LA MÉMOIRE DU MONDE
1956 - NOVEMBRE À PARIS
1956 - BIBLIOTHÈQUE NATIONALE .LA
1956 - NUIT ET BROUILLARD
1954 - VISITE .UNE
1953 - STATUES MEURENT AUSSI .LES
1953 - HAUSSMANN ET LA TRANSFORMATION DE PARIS
1952 - AUX FRONTIÈRES DE L'HOMME
1951 - SAINT-TROPEZ, DEVOIRS DE VACANCES
1951 - PICTURA
1949 - GUERNICA
1949 - GAUGUIN PAUL
1948 - VERSAILLES ET SES FANTÔMES
1948 - MALFRAY
1948 - JEAN EFFEL
1948 - JARDINS DE PARIS .LES
1948 - CHÂTEAUX DE FRANCE
1947 - VISITE À ÓSCAR DOMÍNGUEZ
1947 - VISITE À LUCIEN COUTAUD
1947 - VISITE À HANS HARTUNG
1947 - VISITE À FÉLIX LABISSE
1947 - VISITE À CHRISTINE BOUMEESTER
1947 - VISITE À CÉSAR DOMÉLA
1947 - VAN GOGH
1947 - TRANSFO TRANSFORME L'ÉNERGIE DU PYRIUM
1947 - PORTRAIT D'HENRI GOETZ
1947 - PARIS 1900
1947 - LAIT NESTLÉ .LE
1947 - JOURNÉE NATURELLE
1947 - CAMPAGNE PREMIÈRE
1947 - BAGUE .LA
1946 - SCHÉMA D'UNE INDENTIFICATION
1946 - ALCOOL TUE .L'
_______________________FIN_____________________