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Profession:
Réalisatrice, scénariste et monteuse française.
Date et lieu de naissance:
06-04-1924, à Biarritz, Pyrénées-Atlantiques, France.
Date et lieu du décès:
02-06-2019, à Paris, France.
Cause du décès:
De mort naturelle à l'âge de 95 ans.
Nom de naissance:
Marie-Annick Bellon.
État civil:
Soeur de Loleh Bellon,
Fille de Denise Bellon,
Nièce de Jacques Brunius
Taille:
?
Mort d'une des premières femmes cinéastes. Une féministe humaniste, toujours attentive aux rebonds sociétaux de son époque. Yannick Bellon, cinéaste, a baigné toute sa vie dans un milieu artistique, intellectuel et littéraire. Fille de Denise Bellon, photographe des surréalistes et nièce de Jacques Brunius (membre du groupe surréaliste, réalisateur et acteur – notamment chez les frères Prévert et Renoir – le "satyre" moustachu de Partie de campagne, c’est lui), Yannick était aussi la sœur de Loleh Bellon, actrice et dramaturge qui fut mariée aux écrivains Claude Roy et Jorge Semprun, et Henry Magnan, poète et journaliste au Monde et à Combat, fut plusieurs années son compagnon.
Ses films portaient sur des sujets sociaux
Yannick Bellon fut l’une des premières femmes cinéastes, puisqu’elle réalise son premier film en 1948, Goémons (grand prix du documentaire à la Mostra de Venise)?; bien avant La pointe courte d’Agnès Varda (en 1955). Comme Varda, Bellon était liée à Alain Resnais (qui fut son condisciple l’Idhec – l’ancêtre de la Femis - juste après la guerre) et Chris Marker. Elle eut toute sa vie du mal à monter ses films, parce qu’ils portaient sur des sujets sociaux. Yannick Bellon n’a réalisé que sept films de long métrage pour le cinéma, mais aussi bon nombre d’émissions pour la télévision, notamment littéraires et avec Michel Polac, mais surtout une flopée de cours métrages, fictions et documentaires.
Après Goémons, elle réalise notamment Colette (1950) sur et avec l'écrivaine en personne, Varsovie quand même (1955), un documentaire la reconstruction de cette ville après la guerre, Le Second Souffle (1959), Un matin comme les autres (1956) avec Simone Signoret et Yves Montand, Le Bureau des mariages (1962) avec Michael Lonsdale. Son beau-frère Claude Roy écrit le scénario d'un film sur la Tunisie Les aventures de Zaa le petit chameau blanc (1960) et l'écrivain et parolier Jacques Lanzmann écrit celui de Main basse sur Bel (1963). Etc.
Vingt-trois ans après Goémons, elle tourne enfin son premier long métrage, en 1972, Quelque part quelqu’un, avec Roland Dubillard et sa sœur Loleh.
Humer l'air du temps
Son heure de gloire au cinéma, elle la connaît pendant les années 70-80, avec des films qui vont vite la classer (et l’enfermer, d’une certaine manière) dans le carcan du "cinéma féministe", à cause de leurs sujets?: La Femme de Jean, en 1974, l’histoire d’une femme abandonnée par son mari, L’amour violé (1978), l’histoire d'une femme violée, L'amour nu (1981) où le personnage joué par Marlène Jobert découvre qu'elle a un cancer du sein. Mais à chaque fois, le film déborde de son seul sujet, plus curieux de la reconstruction intime de la victime d'un crime, d'une trahison ou d'une maladie, que de la seule recension d'un cas sociétal. Le cinéma de Bellon n'est pas un cinéma de dossiers. Avec Les Enfants du désordre, en 1989, l'histoire d'une jeune femme droguée qui, a sa libération de prison, entre dans une troupe de théâtre où sont accueillis de jeunes délinquants, elle oriente magnifiquement Emmanuelle Béart sur une voie plus auteuriste, et chope une nouvelle fois quelque chose de l'air du temps, de l'errance d'une partie de la jeunesse de la France de la win (ce sont les années "Tapie") de la fin des années 80.
Points communs à tous ces films?: une attention aux réalités sociales de son époque, la foi assumée dans l'émancipation nécessaire des femmes, mais aussi des portraits d'hommes éloignés de tous les clichés sur leur machisme supposé (dans La Triche, avec Victor Lanoux et Annie Duperey, elle aborde sans pincettes le sujet de la bisexualité).
1974 - La Femme de Jean.
1973 - Quelque part quelqu’un - Roland Dubillard, grand prix d’interprétation masculine, Académie du cinéma, Étoiles de cristal.
1948 - Goémons, Grand Prix international du documentaire, Venise.
Prix spécial, prix Femina belge du cinéma.
Prix spécial de l’année de la femme, prix Femina belge.
Coquille d’argent, festival de San Sébastian.
Prix de la SACD.
13 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS
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1991 - AFFUT .L'
1989 - ENFANTS DU DÉSORDRE .LES
1984 - TRICHE .LA
1981 - AMOUR NU .L'
1977 - AMOUR VIOLÉ .L'
1975 - JAMAIS PLUS TOUJOURS
1973 - FEMME DE JEAN .LA
1972 - QUELQUE PART QUELQU'UN
1963 - VACANCES PORTUGAISES
1960 - MORTE-SAISON DES AMOURS .LA
1960 - MERCI NATERCIA
1959 - BEL ÂGE .LE
1952 - CRIMES DE L’AMOUR .LES
SES COURTS MÉTRAGES ET DOCUMENTAIRES :
2018 : D'OÙ VIENT CET AIR LOINTAIN ?
2001 : SOUVENIR D'UN AVENIR .LE
1989 : ÉVASION
1983 - QUATRE HOMMES ET UNE MARSOUINE
1964 - BAGATELLE POUR UN CENTENAIRE
1963 - MAIN BASSE SUR BEL
1963 - EN COMPAGNIE DE MAX LINDER : de Maud Linder – Documentaire – avec Max Linder ? Uniquement Coopération Technique
1962 - BUREAU DES MARIAGES .LE
1959 - ZAA, PETIT CHAMEAU BLANC
1959 - QUESTION D’ASSURANCE .UNE
1959 - HOMMES OUBLIÉS .LES
1959 - SECOND SOUFFLE .LE
1958 - IMAGES POUR BEAUDELAIRE
1956 - ROSE DES VENTS .LA
1956 - MATIN COMME LES AUTRES .UN
1956 - WU ET ALBERTO CAVALCANTI
1955 - VARSOVIE QUAND MÊME
1953 - PASTORALE INTERROMPUE
1953 - AU COEUR DES ALPES
1952 - COLETTE
1951 - TOURISME
1951 - PETITS MYSTÈRES DE PARIS .LES
1950 - TOULOUSE LAUTREC
1950 - RONDO SUR LA PISTE
1949 - CE SIÈCLE À CINQUANTE ANS
1948 - VERSAILLES ET SES FANTÔMES
1948 - TRANSPORTS URBAINS
1947 - GOËMONS
1947 - CATHÉDRALE .LA
1947 - ILLUSION
1946 - PARIS 1900
PARTICIPATIONS POUR LA TÉLÉVISION
1965 - NAISSANCE DE L'EMPIRE ROMAIN
1965 - CÉCILE SOREL
1967 - CHARLES BAUDELAIRE, LA PLAIE ET LE COUTEAU
1969 - ANATOMIE DE LOS ANGELES
1970 - VENISE
1973 - BRÉSILIENS D’AFRIQUE, AFRICAINS DU BRÉSIL
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