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Profession:
Acteur et scénariste américain.
Date et lieu de naissance:
29-01-1880, à Philadelphie, Pennsylvanie, États-Unis.
Date et lieu du décès:
25-12-1946, à Pasadena, Californie, États-Unis.
Cause du décès:
Violente hémorragie stomacale à l'âge de 66 ans.
Nom de naissance:
William Claude Dukenfield - Aussi connu sous les noms de : Charles Bogle et Mahatma Kane Jeeves - Surnom : Oncle Claude.
État civil:
Liaison avec : CARLOTTA MONTI.
Marié le 08 août 1900 avec : HARRIET HUGHES - jusqu'à son décès le 25 décembre 1946.
Ils eurent un fils : William Claude Dukenfield, Jr.
Sa femme HARRIET HUGHES est née en 1878 et elle est décédée le 07 novembre 1963.
Taille:
(173 cm)
Fils de James Dukenfield, immigrant anglais, et de Kate Felton, native de Philadelphie, le jeune William ne passe que quatre années à l'école avant de devoir aider son père, marchand ambulant de fruits et légumes, à subvenir aux besoins financiers du ménage.
On trouve assez souvent des mentions relatives à son année de naissance qui indiquent de façon erronée 1879, ce qui est entre autre contredit par l'inscription sur sa tombe.
lors d'un tournage avec Baby LeRoy que, profitant d'une absence momentanée de la nourrice, il verse une dose de gin dans le biberon du bébé qui mettra une journée à dessoûler.
Il signe souvent ses scénarios sous des noms fantaisistes : Charles Bogle, Otis Criblecoblis ou encore Mahatma Kane Jeeves, un jeu de mots de son début de carrière basé sur " My hat, my cane, Jeeves " (Mon chapeau, ma canne, Jeeves).
Un timbre de 15 cents est fait à son effigie et édité le 29 janvier 1980 pour célébrer le centenaire de sa naissance.
A une représentation en cire au Movieland Wax Museum à Buena Park, au Sud-Est de Hollywood.
Apparaît sur la pochette de l'album des Beatles Sgt Pepper's Lonely Hearts Club Band.
Il est caricaturé par Morris et René Goscinny dans l'album Western Circus de Lucky Luke sous les traits d'Erasmus Mulligan, le directeur du cirque. La bande dessinée paraît dans la revue Pilote à compter de 1969.
C'est une femme qui m'a poussé à boire. Je n'ai jamais eu la politesse de la remercier.
Questionné sur le fait qu'il ne boit jamais d'eau : « Parce que les poissons procréent dedans.
Quel est le démon qui a mis du jus d'ananas dans mon jus d'ananas ?
Emmenez toujours avec vous un flacon de Bourbon en cas de morsure de serpent, par ailleurs emmenez toujours un petit serpent.
Une fois… dans les contrées sauvages d'Afghanistan, j'ai perdu mon tire-bouchon, et nous avons été contraints de ne vivre que de nourriture et d'eau durant des jours.
Bon sang, je ne vote jamais pour personne. Je vote toujours contre.
La seule chose qu'un avocat ne remet pas en cause est la légitimité de sa mère.
Son souhait d'épitaphe : « Dans l'ensemble, je serai mieux à Philadelphie.
Si je bois, c'est pour rendre les autres intéressants.
Plus d'hommes se sont noyés dans l'alcool que dans la mer.
Fils d'un marchand des quatre-saisons cockney originaire de Londres, il décide à l'âge de neuf ans, après une sortie au cirque, de devenir jongleur. Ayant quitté le domicile paternel à l'âge de 11 ans, après une violente dispute avec son père, il vit dans les terrains vagues et les granges de rapines et de chapardages. Ce paria précoce découvre ainsi deux de ses ennemis traditionnels les chiens, qui savent reconnaître d'emblée un vagabond, et les enfants, dont il envie secrètement la vie familiale.
Il dira plus tard des premiers : "Ces fils de chienne lèvent la patte sur les fleurs", et des seconds : " Je les préfère frits. " C'est en 1893 qu'il débute enfin comme jongleur dans un parc d'attractions de Philadelphie, puis dans les académies de billard et suit en tournée des troupes de mélodrames à l'ancienne ou des spectacles de vaudeville dont il conservera les maniérismes en les satirisant dans leurs excès. En 1905, il joue sa première pièce légitime, The Ham Tree, vaudeville musical; puis, après avoir fait le tour du monde et joué aux Folies-Bergère, il est engagé par le légendaire Florenz Ziegfeld, qui l'exhibe dans ses Fouies de 1915 à 1925. Il y donne, en les embellissant sans cesse, ses numéros de croquet, de golf, de billard et de pique-nique. On le verra aussi dans les "Scandales" de George White et les "Vanités" d'Earl Carroll, où il esquisse les sketches de dentiste et de pharmacien qu'il développera au cinéma. Il créera également la comédie musicale Poppy (1925), où, dans le rôle du professeur Eustace McGargle, escroc, hâbleur et misogyne, il trace les lignes pratiquement définitives de son personnage mythique. Jongleur impénitent dans sa jeunesse (il avait exhibé son talent devant Édouard VII et aux côtés de Sarah Bernhardt, dont le contrat stipulait pourtant qu'elle ne se montrait jamais en compagnie de saltimbanques et d'animaux savants), clochard des princes, il exigera bientôt d'être affiché comme " W. C. Fields, le distingué comédien ".
Dés 1915, il apparaît dans des courts métrages, mais c'est en 1924 qu'il fit ses vrais débuts au cinéma, surtout dans Sally of the Sawdust de D.W. Griffith, tiré de Poppy, pendant le tournage duquel il passe déjà pour un perfectionniste de sa propre idiosyncrasie et le maître absolu de ses routines. Lecteur assidu de Dickens, il adore se fabriquer des patronymes farfelus et des costumes avantageux, cols durs, guêtres et haut-de-forme, qu'il dessine lui-même avec un vrai talent de caricaturiste. L'arrivée du parlant en 1930, avec la révélation de sa voix traînante, capable de mille variations de volume, et de ses exquises trouvailles verbales, trouve en lui un héros déjà complètement posé et imposé de mari fanfaron, généralement tyrannisé par la vie de famille, et qui se réfugie dans les détails obnubilant d'une vie de petit commerce provincial, dans les illusions d'une minable sinécure foraine, ou dans les songes vains d'un spéculateur malchanceux. Il a déjà tourné deux films avec Griffith (le second est That Royle Girl, 1926) et trouvé ses metteurs en scène favoris : Edward Sutherland (It's the Old Army Game, 1926) et Gregory La Cava (So's Your Old Man, 1926, Running Wild, 1927), qui savent l'amadouer et stimuler ses instincts créateurs.
C'est la première partie de sa carrière, la période réaliste, fondée sur l'observation minutieuse et furibarde d'un milieu rural ou suburbain au carrefour de D'Henry, Booth Tarkington et Ambrose Bierce, sur l'humour libertaire du petit homme opprimé par le quotidien et qui médite une éclatante revanche. Elle s'oppose à la période surréaliste qui suivra et comporte d'absolues merveilles comme Une riche affaire (1934), où il donne sa version définitive de la sieste épique de l'épicier Bissonette sur son porche semé d'embûches, et les joies de la famille (1935), dont les scènes de ménage atteignent à une splendeur digne de Huysmans. Cette période s'appuie sur des variantes classiques du personnage de McGargle : on les trouve dans la Parade du rire (1934), Mississippi (1935), Poppy (1936) et même David Copperfield, où il ramène à lui le rôle de Micawber.
Enfin, c'est le triomphe de l'ère absurde, où l'oncle Claude, auteur complet, vénéré pour sa sereine incongruité, s'écrit des scénarios fort improbables sous des noms d'emprunt tels que Charles Bogle, Otis Crible Coblis ou Mahatma Kane Jeeves. Des extravagances musicales comme Big Broadcast of 1938 (course de paquebots que se disputent deux jumeaux excentriques) culminent à la Universal avec ces parfaites aberrations narratives que sont Sans peur et sans reproches (1939), où Fields dirige abusivement un cirque, Mines de rien (1940), où un employé de banque dirige un film au pied levé, et surtout Passez muscade (1941). Autres moments privilégiés, il forme avec l'agressive Mae West l'un des couples les plus destructeurs du cinéma dans Mon petit poussin chéri (1940) et incarne Humpty Dumpty dans l'Alice au pays des merveilles de Norman McLeod.
Génie du monologue nasal, des fioritures verbales excessives et autres incongruités anachroniques, il se complaît à des effets sonores insultants, à des chansons indéchiffrables, il s'exprime en aphorismes foudroyants : "Lady Godiva a mis tout ce qu'elle avait sur un cheval. Les femmes me font autant d'effet qu'un éléphant : j'aime à les regarder, mais je n'en voudrais pas à la maison. " Mort la nuit de Noël, qu'il détestait particulièrement, dans un berceau géant où il agonisait depuis des semaines, il laisse le souvenir d'un révolté surréel, d'un pamphlétaire subversif et d'un cynique impénitent, dont les trouvailles reflétaient l'imaginaire poétique le plus pur. Il était le Benjamin Péret du cinéma.
Laissant à sa veuve Harriet Hughes une fortune colossale, qui sera dilapidée en quelques années, bien qu'i ait souhaité léguer cet argent à un orphelinat sans religion avait t'il précisé. Lui qui détestait les enfants, disait-il.
Son Étoile se trouve sur Hollywood Boulevard 7000.
43 LONGS MÉTRAGES
1945 - SENSATIONS
1944 - HOLLYWOOD MÉLODIE
1944 - HOLLYWOOD PARADE
1942 - SIX DESTINS
1941 - PASSEZ MUSCADE
1940 - MINES DE RIEN
1940 - MON PETIT POUSSIN CHÉRI
1939 - SANS PEUR ET SANS REPROCHE
1938 - BIG BROADCAST 1938
1936 - POPPY
1935 - MISSISSIPPI
1935 - JOIES DE LA FAMILLE .LES
1935 - DAVID COPPERFIELD
1934 - RICHE AFFAIRE .UNE
1934 - POKER PARTY
1934 - PARADE DU RIRE .LA
1934 - MRS. WIGGS OF THE CABBAGE PATCH
1934 - YOU’RE TELLING ME !
1933 - INTERNATIONAL HOUSE
1933 - ALICE AU PAYS DES MERVEILLES
1933 - TILLIE ET GUS
1933 - BARBER SHOP .THE
1933 - SINGING BOXER
1933 - PHARMACIST .THE
1932 - FATAL GLASS OF BEER .THE
1932 - DENTIST .THE
1932 - SI J'AVAIS UN MILLION
1932 - FOLIES OLYMPIQUES
1930 - SA MAJESTÉ L’AMOUR
1930 - GOLF SPECIALIST .THE
1929 - A FLASK OF FIELDS
1928 - TILLIE’S PUNCTURED ROMANCE
1928 - CE BON MONSIEUR HUNTER
1927 - TWO FLAMING YOUTHS
1927 - DANS LA PEAU D’UN LION
1927 - POTTERS .THE
1926 - AÏE, MES AÏEUX
1926 - CONTE D'APOTHICAIRE .UN
1925 - DÉTRESSE
1925 - SALLY FILLE DE CIRQUE
1924 - JANICE MEREDITH
1915 - POOL SHARKS
1915 - HIS LORDSHIP’S DILEMMA
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24-01-2012 17:53:56