LOUIS JOUVET

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Profession:
Acteur, réalisateur et homme de théâtre français.

Date et lieu de naissance:
24-12-1887, à Crozon, Finistère, France.

Date et lieu du décès:
16-08-1951, à Paris dans le 9ème arrond., France.

Cause du décès:
D'une crise cardiaque à l'âge de 63 ans.

Nom de naissance:
Jules Eugène Louis Jouvet - Surnom : Le Patron.

État civil:
Marié en 1912 avec : ELSE COLLIN
Ils eurent trois enfants.
Jean-Paul, Anne-Marie et Lisa qui était actrice (Née en 1924 - décédée en 2004).

Liaison avec : LISA DUNCAN

Liaison avec : l'actrice MADELEINE OZERAY

Liaison avec : l'actrice MONIQUE MÉLINAND

Taille:
?

Commentaires: 6

Anecdotes

Le jeudi 16 août 1951 à 20 heures 30, dans son bureau du théâtre de l'Athénée, témoin de tant d'années de travail, d'espoirs, de désespoirs et d'enthousiasme, Louis Jouvet rend son dernier souffle. "Le patron" comme chacun l'appelait venait de mener son ultime combat.

Son père était entrepreneur de travaux publics près de Limoges et sa mère Eugénie est d'origine ardennaise.
En 1901, la tragédie frappe la famille Jouvet. Louis Jouvet père est écrasé sous un rocher

Le partenaire légendaire d'Arletty dans Hôtel du Nord, le flic méticuleux de Quai des Orfèvres, le serviteur de Molière, de Jean Giraudoux, de Marcel Achard, de Jules Romains qui lui offrit d'être le docteur Knock, n'a toujours pas livré tous ses secrets. Enfant docile né en Bretagne le 24 décembre 1887, élevé dans les Ardennes, combattant de 14-18, pharmacien de 1ére classe, régisseur, metteur en scène, directeur de théâtre, professeur au Conservatoire, compagnon de Jacques Copeau, ami et complice de Jean Cocteau, Charles Dullin, Pierre Renoir, Christian Bérard... Louis Jouvet fut un formidable animateur de théâtre. "Le patron" fut aussi un père de famille attentif en même temps qu'un homme passionné par les femmes qui, comme les comédiennes Madeleine Ozeray et Monique Mélinand, partagèrent son existence.

Louis Jouvet fut encore l'artisan d'une tournée théâtrale le conduisant en Amérique du Sud de 1941 à 1945. Une formidable épopée unique en son genre sur laquelle des zones d'ombres subsistaient. Ne fut-il pas suspecté alors par les américains d'être au service du Maréchal Pétain voire de nourrir des sympathies à l'égard de l'Allemagne nazie ?

Comme à son habitude, Jouvet est inquiet. Il doute de ses choix de mise en scène, de lui-même. Le 14 août, après une répétition difficile, par une journée trop chaude, il se sent mal. Il va s'étendre, et on appelle un médecin, mais la situation est grave. Victime d'un infarctus et jugé non-transportable, il sera soigné dans sa loge à l'Athénée pendant deux jours, entouré de ses proches. Malheureusement, son état ne fera qu'empirer. Il meurt le jeudi 16 août 1951, à 20h 30.

Phrase célèbre du film : Drôle de Drame (1936)
"Moi, j'ai dit bizarre, bizarre, comme c'est étrange ! Pourquoi aurais je dit bizarre, bizarre ?"

Phrase célèbre du film : Knock "ça vous chatouille ou ça vous grattouille ?"

BIBLIOGRAPHIE :

2001 - Louis Jouvet, le patron - Jean-Marc Loubier, Editions Ramsay.

photos

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Biographie

Hommage à LOUIS JOUVET dans un extrait de "Hôtel du nord"

Fait le 17 OCTOBRE 2008 par Philippe de CinéMémorial

Quand on aborde le palmarès cinématographique de celui qui s'est placé haut dans les manifestations théâtrales de son époque, il faut faire abstraction de tout ce qui est justement contexte scénique. Oublier le directeur, le metteur en scène, l'ambassadeur de l'art français, pour ne se souvenir plus que de son image sur l'écran. Les rapports de Jouvet avec le cinéma étaient dépourvus de tendresse, on l'a suffisamment répété, et pourtant le cinéma l'a honoré et respecté, a multiplié ses rôles (20 personnages de 1935 à 1940) et les a taillés à ses mesures afin que, s'y sentant à l'aise, il y fasse montre de qualités uniques qui eussent pu devenir des défauts irréparables. L'homme possède une personnalité peu commune, une autorité sans réplique et sa haute taille, sa minceur élégante, la fascination d'un visage aux yeux glauques et à la bouche sarcastique, sa diction célèbre souvent imitée, jamais retrouvée, concourent à une image de marque qu'il entretient jusqu'à son dernier film.

On peut distinguer en gros quatre catégories de personnages entre lesquels il va sans arrêt zigzaguer : les dévoyés, les policiers, les grands seigneurs et les originaux à tous crins. Dans la première catégorie, on trouve le baron russe des Bas-Fonds (j. Renoir, 1937), le tenancier sentimental d'Un carnet de bal (J. Duvivier, id.), le marlou de Hôtel du Nord (M. Carné, 1938), les trafiquants plus ou moins louches mais qui gardent dans leur" déchéance de l'allure et du détachement (Forfaiture, M. L'Herbier, 1937; la Maison du Maltais, P. Chenal, 1938; le Drame de Shangai, G. W. Pabst, id.), enfin le misérable charretier de la mort condamné à errer dans l'au-delà (la Charrette fantôme, Duvivier, 1940).

Les rôles de policier mettent en valeur son sens aigu de l'observation qui lui permet de camper en traits simples et définitifs des êtres qui traînent, bien cachés, des soucis quotidiens, un passé amer et un coeur qui s'ignore. C'est l'inspecteur de l'Alibi (Chenal, 1937), le commissaire perplexe de Entre 11 heures et minuit (1-1. Decoin, 1949), le policier fatigué de Une histoire d'amour (Guy Lefranc, 1951) et l'inoubliable Antoine (Quai des Orfèvres, H.-G. Clouzot, 1947), qui demeure sans doute sa création la plus humaine et la plus sensible.

Citons pour mémoire le chef de la police de Sérénade (Jean Boyer, 1940), où il aborde à ses risques et périls les franfreluches du film viennois.

Les mots de grand seigneur recouvrent un certain nombre de personnages qui n'appartiennent pas tous à la noblesse mais se différencient du commun par leur distinction, leur désinvolture hautaine, le coupant de leurs affirmations, leur ton incisif, leur coup d'oeil narquois. 8Nous y trouvons le moine délégué par la Sainte Inquisition (la Kermesse héroique, J. Feyder, 1935), M. de Roederer s'inclinant devant la reine de France à l'aube de la Révolution (la Marseillaise, Renoir, 1938), Cercleur, précepteur si parisien d'une altesse balkanique (Éducation de prince, Alexandre Esway, 1937), le compositeur célèbre qui se heurte au démon de midi (Les amoureux sont seuls au monde, Decoin, 1948) et quatre figures de premier ordre le professeur d'Entrée des artistes (M. Allégret, 1938), le Don Juan vieilli et machiavélique de la Fin du jour (Duvivier, 1939), le meneur de jeu qui sait tirer les marrons du feu dans Volpone (M. Tourneur, 1941) et l'ex-bourgeois lyonnais qui se prépare à savourer une vengeance froide (Un revenant, Christian-Jaque, 1946). C'est parmi ses rôles de composition qu'on trouve le plus de déchets. L'amusement ou l'agacement qu'il éprouve à animer tel ou tel fantoche le conduit facilement à la caricature (Topaze, L. Gasnier, 1932 ; Mister Flow, R. Siodmak, 1936 ; Untel père et fils, Duvivier, 1945 ; Copie conforme, J. Dréville, 1947 ; Miquette et sa mère, H.-G. Clouzot, 1950; Lady Paname, Henri Jeanson, id.).

Il y a d'éblouissantes exceptions : Knock, qu'il réalise lui-même avec R. Goupillières en 1933 ; l'évêque de Bedford dans Drôle de drame (Carné, 1937); l'espion marchand de pastèques dans Mademoiselle Docteur (G. W. Pabst, id.); le déporté qui ne veut surtout pas oublier, dans Retour de Jean, épisode de Retour à la vie (H.-G. Clouzot, 1949). Exception aussi, le contrebandier de Ramuntcho (René Barberi, 1938), mais cette fois par manque de couleur et de relief. Louange suprême, on continue de dire un film de Jouvet comme on dit un film de Gabin.

commentaires (6)

JOUVET

11-10-2008 17:00:44

merci pour cette boi c etait super BERNARD JOUVET

najib berbar

02-05-2009 23:33:14

merci et mille merci pour ce momment de plaisir intense que vous nous avez offert, monsieur L. JOUVET est a mes yeux le plus grand artiste que le cinema francais ai jamais connu ,ce maître du theâtre et du cinema reste a jamais gravé dans mon esprit; encore et encore merciiii!

jacqueline antona

04-06-2009 22:16:03

Que de joies donne le cinéma de ces années -la .Louis Jouvet était un géant,un artiste complet,inoubliable....

sandrine milloz

22-01-2010 13:12:22

Et les cours Louis Jouvet alors!Ben ma fois il y en eu en grande partie pendant peu de chose près;pendant deux ans. C'est à dire de 1951 à 1956 juste avant sa mort. Voilà.

hugongerard

07-03-2011 15:50:55

Permettez moi de vous citer quelqu 'uns de ses disciples qui ont fréquentés ses cours : François Perier , Bernard Blier , Daniel Gélin , Madeleine Ozeray sa première épouse , Michel Bouquet etc entre autres.

Reno Lucien

17-09-2012 08:05:10

Jean Paul JUVET, fils de L. JOUVET, ressemblait a son père d'une Facon incroyable!! Si bien que j'ai cru, devant moi, voir le PATRON!! Jean Paul JOUVET était blond , comme sa grand Mere , la voix identique, sauf, il est entendu, qu'il n'était pas Comedien. Liza JOUVET, avait le meme regard que son père , elle était dans le spectacle. Jean Paul JOUVET nous a quitte en 1978( je crois..(?) et ayant contacte Madeleine OZERAY,( ma prof de theatre) celle ci fut tres affectée...!Tous ces êtres qui me manquent, hantent Positivement mes jours et mes nuits ds leur univers Invisible...! Merci a vous! Merci ... Patron!! Lucien RENO