Vue 16567 fois
Profession:
Acteur américain.
Date et lieu de naissance:
26-09-1895, à New York, New York, États-Unis.
Date et lieu du décès:
24-11-1980, à Los Angeles, États-Unis.
Cause du décès:
D'une leucémie à l'âge de 84 ans.
Nom de naissance:
George Ranft - Surnom : Georgie.
État civil:
Marié une première fois (inconnue ?) : 1 enfant.
Marié en 1923 avec : GRAYCE MULROONEY - jusqu'au décès de Grayce en 1970.
Liaison avec l'actrice : BETTY GRABLE.
Taille:
(178 cm)
Né dans un quartier difficile de New York, (Le Hell's Kitchen - La Cuisine du Diable), il est très vite confronté à la violence de la rue et lie des liens avec la pègre.
En 1919, il devient danseur professionnel et se renomme à cette occasion George Raft. Il danse dans des clubs, fait des tournées.
À la fin des années 20, il entame sa carrière cinématographique avec des petits rôles de danseur.
En 1932, Mae West le demande pour jouer avec elle dans "Nuit Après Nuit" puis alors que leurs carrières respectives seront au point mort, ils retravaillent ensemble sur "Sextette" (1978).
Sa romance avec Betty Grable, par exemple, dura ce que durent les roses. En guise de cadeau d'adieu, il lui envoya un superbe vison et comme il était presque sûr qu'elle ne l'accepterait pas, il dit au porteur, à qui il avait confié ce cadeau somptueux : " En ce cas, vous l'étendrez tout simplement devant sa porte. Chacun pourra s'y essuyer les pieds ".
En 1932, son rôle dans Scarface, où son personnage fait compulsivement tournoyer une pièce de monnaie, le rend célèbre.
Après la sortie du film "Scarface" Al Capone allait voir George Raft pour lui dire : Ils n'ont commis qu'une grande erreur dans ton histoire : c'est de me faire mourir à la fin. Fais-leur remarquer que personne ne peut se débarrasser d'Al pendant qu'il règne sur Chicago... ".
Désormais, il alterne au cinéma les rôles de danseur et ceux de gangster. On le voit à l'écran aux côtés d'un "débutant" nommé Humphrey Bogart.
En 1941, il refuse des rôles dans Le faucon maltais, La Grande Évasion (High Sierra) et Casablanca ... trois films qui propulsent Humphrey Bogart sur le devant de la scène. Dès lors, sa carrière est sur le déclin. Il n'obtient plus d'aussi bons rôles qu'avant, à l'exception de son rôle de gangster dans Certains l'aiment chaud (1959).
Il fait une apparition lors de la scène finale du film Casino Royale de 1968, parodie des films d'espionnage de l'époque. En référence à son personnage de Scarface, on le voit faire tournoyer une pièce de monnaie entre ses doigts au beau milieu d'une bagarre.
vargen57.unblog.fr/raft-george/ Son étoile est au Walk of Fame au numéro 6150 sur Hollywood Boulevard.
Source : basilnelson de Movie Legends -- Ajout de la vidéo le 26 septembre 2011 par Philippe de CinéMémorial
Georges Raft, c'est une légende. Une belle légende, attachante, passablement insolite vu la personnalité de cet acteur qui n'a jamais vraiment consenti à ressembler à quiconque et qui, s'il l'avait voulu, aurait probablement réussi à monter bien plus haut encore au firmament des étoiles hollywoodiennes. Mais, pour cela il aurait dû consentir à se laisser verser dans un moule. En plus d'un physique " différent ", il avait sa propre personnalité en même temps que quelque chose d'un peu inquiétant rappelant, si on veut, Rudolph Valentino, qu'il connut d'ailleurs à New York, au temps où tous deux étaient danseurs mondains, sans le sou et qui, plus tard, l'encouragea à venir à son tour tenter sa chance à Hollywood. Le fait est qu'avec cet individualiste, il ne fallait surtout pas se risquer à des comparaisons. Jouissant de la réputation d'avoir un caractère très vif, prompt à la riposte, volontaire, plutôt colérique, il ne supportait pas la contrainte. Parfait homme du monde cependant, même plutôt sociable si on parvenait à capter sa confiance. Seulement voilà : c'était difficile car il n'était à Hollywood nature plus méfiante, davantage sur ses gardes, ce dont j'eus la preuve la première fois que je lui rendis visite à domicile. Il fuyait les journalistes parce qu'ils avaient de tout temps inventé au sujet de sa vie et de son comportement des détails tellement fantaisistes, voire même extravagants, qu'il avait rapidement pris ses distances avec la presse " déformatrice de la vérité", comme il disait. Pourtant, il n'avait fait aucune difficulté lorsque j'exprimai le désir de le voir, disant : " La presse européenne m'inspire plus grande confiance. Là-bas on a du métier d'information une conception bien différente de celle qui règne ici... ", ajoutant : " Je vous attends chez moi. Nous bavarderons ".
Il résidait à l'époque dans une coquette maison à Bel-Air. Seul, car cet " homme à femmes ", comme certains l'avaient surnommé, avait un goût prononcé pour la solitude. Séparé très tôt de sa femme, Grace Mulrooney, épousée en 1923, et d'avec qui il ne divorça jamais, personne ne sut jamais vraiment pourquoi, " en guise de protection contre les visées d'autres femmes ", m'avait assuré un de ses amis, il demeurait farouchement indépendant. Ayant un faible pour les jolies filles, il était de l'espèce qui ne s'attache jamais pendant très longtemps. Sa romance avec Betty Grable, par exemple, dura ce que durent les roses. En guise de cadeau d'adieu, il lui envoya un superbe vison et comme il était presque sûr qu'elle ne l'accepterait pas, il dit au porteur, à qui il avait confié ce cadeau somptueux : " En ce cas, vous l'étendrez tout simplement devant sa porte. Chacun pourra s'y essuyer les pieds ".
Très ponctuel, je sonnai à la porte de sa maison au jour convenu, portant mon enregistreur. Une bonne noire ouvrit : " Mr. Raft, s'il vous plaît ? ". Elle me toisa des pieds à la tête et glapit : " Il est absent ", me claquant la porte au nez. Charmant accueil ! Je sonnai à nouveau. Elle ne fut guère plus aimable : comme chien de garde, on ne faisait décidément pas mieux. Comme elle allait une fois de plus refermer la porte, je glissai mon pied dans l'entrebâillement et pendant qu'elle se remettait de sa surprise, le regard irrité, je dis : " Mr. Raft m'attend. Veuillez lui dire que je suis arrivé ". Cela sembla la radoucir un peu sans cependant faire disparaître tout à fait sa méfiance. Mais elle me permit de pénétrer dans le hall. Sans doute son maître l'avait-il rassurée car lorsqu'elle revint, elle m'introduisit dans le living où je m'assis après avoir déposé derrière le fauteuil que devait occuper le maître de maison mon encombrant enregistreur : il s'agissait d'un des tout premiers du genre, un mastodonte comparé à ceux qu'on utilise maintenant. L'hôte parfait, George Raft parut, revêtu d'une robe de chambre blanche. Souriant, détendu, parfaitement maître de lui fait en somme. Jusqu'au moment où son oeil tomba sur l'enregistreur. Alors son attitude changea du tout au tout. Il se leva comme mû par un ressort, s'écriant affolé : " Mais... mais qu'est-ce que cela ? Que fait cet objet ici ? ". Il semblait très authentiquement pris de panique. Il fallut que je lui explique sur le champ qu'il ne s'agissait nullement d'un engin infernal mais tout simplement du " parfait compagnon du reporter consciencieux ". Alors peu à peu il reprit sa sérénité et l'interview eut lieu dans les meilleures conditions. George me fit aussi visiter sa maison et j'appris par après qu'il me faisait là un honneur exceptionnel : rares, en effet, furent ceux qu'il admettait dans son intimité.
Cette curieuse attitude première demande une mise au point pour la compréhension de l'histoire. Ce fils d'émigré allemand - son vrai nom est Ranft, qu'il simplifia pour raison d'harmonie, naquit dans ce quartier de New York surnommé "la Cuisine du Diable", repaire de gangsters, de grands et petits bandits. Il vécut l'enfance d'une vraie graine de faubourg misérable, dans un climat de crimes et de méfaits de toutes sortes. Il s'enfuit de la maison paternelle à treize ans, fréquenta les criminels issus des mêmes souches et qui allaient laisser un nom dans l'histoire de la criminalité américaine : AI Capone, Dutch Schultz, Owney " Killer " Madden, Benny Siegel, Joe Adonis, " Machine Gun " Jack McGurn, Rocky Graziano, pas mal d'autres. Une compromettante étiquette qui allait lui coller au dos toute sa vie durant, même à Hollywood. Comme il le déclara un jour, beaucoup plus tard : " Les gens de cinéma eurent toujours plus ou moins peur de moi, à cause de mes contacts avec la pègre et, sur place, même si un parapluie disparaissait, c'est moi que la police venait interroger en tout premier lieu. Je me demande encore comment j'ai pu survivre pendant un quart de siècle dans pareil climat... ".
Il ne rompit jamais vraiment le contact avec ses amis de jeunesse passablement encombrants. Et peu de temps avant l'épisode que je rapporte ici, son associé d'une maison de jeu avait été descendu dans de mystérieuses circonstances. Il se sentait visé lui aussi. De là à croire que mon enregistreur était une sorte de machine infernale, il n'y avait évidemment qu'un pas !
George Raft fit mieux que survivre à ses antécédents : il parvint, en dépit de ceux-ci, à faire à Hollywood, une carrière bien fournie. Il avait jadis exercé une variété de métiers : gigolo, boxeur, joueur de base-ball, ne reniant, nullement, je l'ai dit, ses accointances avec le milieu - il croyait en l'amitié, restant fidèle à ses copains des jours de vache enragée et on alla jusqu'à dire que ses débuts au cinéma furent financés par certains personnages influents de la pègre. Il a tenu à rectifier, la nuance étant importante : " On m'a avancé de l'argent, que j'ai remboursé ", ajoutant : " Et dans mon cas, il y a à Hollywood une bonne dizaine d'autres vedettes de l'écran qui ont débuté exactement de la même façon que moi... ". Étrange personnage, en effet : discret, faisant preuve de détachement, jadis un peu turbulent mais ceci est le passé, sensible, généreux, compatissant aux malheurs d'autrui. Oui, il est tout cela et j'ajouterai : il est encore cela maintenant qu'à l'âge de 80 ans ses biographies officielles le firent naître en 1903 mais mieux vaut lire 1895.
Il s'enfonce lentement, inexorablement dans l'oubli. Il lui arrive encore, de temps à autre, de tenir un petit rôle dans un film mais c'est plutôt un service d'ami qui lui est rendu. Son dernier rôle d'une certaine importance, il l'a trouvé en France : dans " Du Rififi à Paname ", en 1965. Néanmoins, cet engagement constitua avant tout une spéculation sur son passé artistique. Pendant plus de vingt ans, il fut quelqu'un à Hollywood, son premier succès personnel étant obtenu grâce à " Scarface ", précisément l'histoire d'Al Capone qui, ayant vu le film, dit à George : " Ils n'ont commis qu'une grande erreur dans ton histoire : c'est de me faire mourir à la fin. Fais-leur remarquer que personne ne peut se débarrasser d'Al pendant qu'il règne sur Chicago... ". Pas facile à vivre, George Raft, pendant son règne ! Il se colleta avec Edward G. Robinson, avec Lew Ayres, avec Wallace Beery, il eut des mots avec plus d'un ou d'une partenaire, parmi lesquelles Miriam Hopkins. Et pourtant la légende veut qu'il sauve Gary Cooper d'une mort certaine complotée par un gangster jaloux. Et pas mal d'acteurs prennent sa défense disant qu'il est un " type formidable ", ce dont j'ai eu la preuve à de multiples reprises à Hollywood. Il a su devenir un mythe, il appartient à une légende qui a cessé d'être. Il se dit volontiers l'homme le plus solitaire de Hollywood, vivant maintenant dans un appartement appartenant à Joan Crawford, disant à ce propos : " Mais elle ne vient jamais percevoir personnellement mon loyer. Dommage ! ". C'est un fait qu'il reçoit peu de visites. Peut-être l'a-t-il voulu ainsi ?
Il meurt de leucémie le 24 novembre 1980.
82 LONGS MÉTRAGES
1977 - SEXTETTE
1971 - HAMMERSMITH IS OUT
1971 - DEADHEAD MILES
1969 - GREAT SEW WAR .THE
1968 - SKIDOO
1968 - SILENT TREATMENT
1967 - CASINO ROYALE
1967 - FIVE GOLDEN DRAGONS
1966 - DU RIFIFI À PANAME
1964 - FOR THOSE WHO THINK YOUNG
1964 - JERRY SOUFFRE DOULEUR
1962 - TWO GUYS ABROAD
1961 - TOMBEUR DE CES DAMES .LE
1960 - INCONNU DE LAS VEGAS .L'
1959 - BAGARRE AU-DESSUS DE L'ATLANTIQUE
1959 - CERTAINS L'AIMENT CHAUD
1956 - TOUR DU MONDE EN QUATRE-VINGT JOURS .LE
1955 - PRUNEAU POUR JOE .UN
1954 - VEUVE NOIRE .LA
1954 - SUR LA TRACE DU CRIME
1953 - SECRET DE LA CASBAH .LE
1952 - REQUINS FONT LA LOI .LES
1952 - ROUTE DE LA MORT .LA
1951 - MYSTÈRE DE SAN PAOLO .LE
1949 - NOUS IRONS À PARIS
1949 - HOMME DE MAIN .L'
1949 - DANGEREUSE PROFESSION
1949 - DERNIÈRE CHARGE .LA
1948 - FEU ROUGE
1948 - NUIT DÉSESPÉRÉE .LA
1947 - RENDEZ-VOUS DE NOËL
1947 - INTRIGUE
1946 - GANGSTER ET LA LADY .LE
1946 - TRAGIQUE RENDEZ-VOUS
1946 - NOCTURNE
1945 - JOHNNY ANGEL
1945 - GRANDE DAME ET LE MAUVAIS GARÇON .LA
1944 - HOLLYWOOD PARADE
1943 - INTRIGUES EN ORIENT
1942 - CABARET DES ÉTOILES .LE
1942 - BAS-FONDS DE BROADWAY .LES
1941 - ENTRAÎNEUSE FATALE .L'
1940 - DESTINS DANS LA NUIT
1940 - FEMME DANGEREUSE .UNE
1939 - INVISIBLE STRIPES
1939 - À CHAQUE AUBE JE MEURS
1939 - I STOLE A MILLION
1938 - GAGNANT ET PLACÉ
1938 - CASIER JUDICIAIRE
1938 - GARS DU LARGE .LES
1937 - ÂMES À LA MER
1936 - C'ÉTAIT INÉVITABLE
1936 - YOURS FOR THE ASKING
1935 - CHAQUE SOIR À HUIT HEURES
1935 - CLÉ DE VERRE .LA
1935 - HARMONIE VOLÉE
1935 - DERNIÈRE RUMBA .LA
1935 - GOSSE DE RICHE
1934 - EL MATADOR
1934 - BOLERO
1934 - ALL OF ME
1933 - MYSTÈRES DE LONDRES .LES
1933 - FAUBOURGS DE NEW YORK .LES
1933 - PICK-UP
1933 - CLUB DE MINUIT
1932 - SI J'AVAIS UN MILLION
1932 - UNDER-COVER MAN
1932 - NUIT APRÈS NUIT
1932 - MADAME RACKETEER
1932 - TOUT AU VAINQUEUR
1932 - AMOUR EN VITESSE .L'
1932 - CABARET DE NUIT
1932 - SCARFACE
1932 - DANCERS IN THE DARK
1932 - TAXI !
1931 - PALMY DAYS
1931 - HUSH MONEY
1931 - GOLDIE
1931 - FORTUNES RAPIDES
1929 - DERNIER VOYAGE .LE
1929 - CHERCHEUSES D’OR
1929 - QUEEN OF THE NIGHT CLUBS
___________________________THE END_____________________
06-12-2012 11:48:22