Frank Villard effectue ses études à Paris et à Marseille, puis suit des cours de décoration et de peinture. Fait prisonnier durant la drôle de guerre, il est rapatrié pour épilepsie et troubles psychiques. En fait, il avait simulé ces affections. Fin 1940, il est embauché aux studios de la Victorine à Nice comme assistant-décorateur pour le tournage de « Cartacalha ». Séducteur, Viviane Romance le remarque et persuade le réalisateur Léon Mathot, de lui confier un petit rôle dans le film. Viviane Romance l’impose à nouveau aux réalisateurs M. Cloche pour « Le feu sacré » et Y. Allégret pour « La boîte aux rêves ». Son physique est tel qu’il joue aux côtés des actrices de premier plan, Simone Signoret, Danièle Delorme, Madeleine Robinson… Son rôle dans le « Le garçon sauvage » est remarquable ainsi que sa prestation dans « Huitclos» de Sartre.

En 1951, il épouse à Juan-les-Pins, Nelly Guilbaud, un ancien mannequin. Parallèlement au cinéma, il fait également une carrière de comédien au théâtre notamment dans :

« Chère Florence » au Vieux-Colombier ; - « Crime parfait » de Frédéric Knott au théâtre des Célestins en 1954 1 ; - « De passage à Paris » de Michel André avec Anne Tonietti en 1958 ; - « La robe mauve de Valentine » de Françoise Sagan aux côtés de Danielle Darrieux dans une mise en scène d’Yves Robert au Théâtre des Ambassadeurs en 1963 ; Il a publié un roman intitulé « Nicolas ». Il a tourné dans au moins 63 films dont « Apocalypse Now » de Coppola en 1979, mais n’est visible que dans la version longue. Pour la télévision, il interprète magnifiquement le maréchal de Mac-Mahon dans « À une voix près… ou la naissance de la IIIe République », réalisé par Alexandre Astruc. Le 19 septembre 1980 à Genève en Suisse, après avoir joué « Platonov » de Tchekhov, avec la compagnie de la Comédie de la Ville, il décède d’une crise cardiaque. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris.