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Profession:
Acteur et homme de théâtre américain.
Date et lieu de naissance:
17-02-1914, à Worcester dans le Massachusetts aux États-Unis.
Date et lieu du décès:
05-01-1990, à Branford dans le Connecticut aux États-Unis.
Il a été enterré dans le cimetière de Woodlawn, près de son domicile à Lequille, Nouvelle-Écosse, Canada, sa femme Mary est également enterré là.
Cause du décès:
D'une tumeur au cerveau à l'âge de 75 ans.
Nom de naissance:
John Arthur Kennedy. - Surnom : Johnny.
État civil:
Marié en 1938 avec : MARY CHEFFREY (1915–1975) - Jusqu'au décès de Mary en 1975.
Ils eurent deux enfants : Terence et l'actrice Laurie, née le 14 février 1948.
Taille:
(178 cm)
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James Cagney donne la réplique à Arthur Kennedy dans Ville Conquise de 1940.
Alors qu'Arthur Kennedy se produit sur scène à Los Angeles, le " dur à cuire " le plus célèbre du cinéma américain, James Cagney, le remarque et l'impose dans " Ville Conquise " d'Anatole Litvak (1940) pour jouer le rôle de son frère. Ce premier film lui permettra de rencontrer Elia Kazan un des piliers du célèbre " Group Theatre " de New-York, et celui qui demeurera tout au long de sa vie son meilleur ami, Anthony Quinn. Il signera immédiatement un contrat avec la Warner Bros, qui lui réservera durant 3 ans des seconds rôles dans les plus prestigieux de ses films. Ainsi il apparaitra en 1941 dans deux grands Raoul Walsh : " La Grande Evasion " qui fera d'Humphrey Bogart une star, et " La Charge Fantastique ", aux côtés d'Eroll Flynn et Olivia De Havilland. En 1943, il fera partie de l'aventure d' " Air Force " qu'Howard Hawks réalisera à la suite de l'attaque de Pearl Harbour, film patriotique porté par le magnétique John Garfield et qui sera considéré comme le premier film de propagande américain. Puis sa carrière est interrompue par son engagement militaire durant lequel il tournera tantôt en qualité de narrateur tantôt en tant qu'acteur des films d'instruction pour l'armée de l'air.
Sur le tournage de : La vie passionnée des sœurs brontë, avec sur la photo Ida Lupino et Arthur.
En 1946, alors que le second conflit mondial prend fin, le film "La Vie Passionnée Des Sœurs Brontë " (" Devotion ") de Curtis Bernhardt sort sur les écrans. Arthur Kennedy y interprète Bramwell, le frère génial et tourmenté des romancières qui sombrera dans l'alcool, la détresse et la déchéance. Cette œuvre fera date dans l'histoire du cinéma hollywoodien pour des raisons étrangères à ses qualités artistiques. En 1943, lorsque Warner Bros s'apprête à sortir le film, Olivia De Havilland (Charlotte Brontë) est au fait de sa gloire. L'Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation d'Emmy Brown dans " Par La Porte d'Or " de Mitchell Leisen lui échappe de peu au bénéfice de sa sœur cadette Joan Fontaine pour son rôle inoubliable dans " Soupçon " d'Alfred Hitchcock. Hors depuis son succès dans le rôle de Mélanie d' " Autant en emporte le vent " (1939), la Warner la confine le plus souvent à de pâles figures de " femme douce ". Olivia prétend à des rôles plus forts et mieux étoffés et elle refuse toute production de série B. Face à cette rébellion, le studio décide, comme cela se pratique fréquemment, de la suspendre de tournage pour six mois. Olivia de Havilland traine la Warner en justice, la sortie du film " Devotion " est suspendue. Après 3 ans de procédures les tribunaux lui donnent raison. La " jurisprudence Havilland " énonce clairement que les studios ne peuvent pas traiter leurs interprètes comme du bétail. Cette décision sonne le glas de la politique des studios et du producteur tout puissant.
En 1947, Arthur Kennedy est appelé par Elia Kazan, qui a remarqué sa facilité à jouer les caractères complexes, et qui souhaite l'employer dans une réalisation que lui commande la Fox sur un fait divers célèbre. Un militaire démobilisé clochardisé (Arthur Kennedy) accusé à tort du meurtre d'un prêtre est sauvé par l'opiniâtreté d'un procureur, malgré un contexte politique défavorable. Ce sera " Boomerang " avec en vedette Dana Andrews (le procureur) et Jane Wyatt, mais que Kazan truffe de seconds rôles bien travaillés qu'il confie à ses amis du " Group Theatre ", Ed Begley et surtout Lee J. Cobb qu'il confronte avec succès à Arthur Kennedy.
La carrière d'Arthur Kennedy est définitivement lancée, il sera le meilleur " bad guy " (adoré par le public) des westerns et des films noirs des années 50. Son réalisateur fétiche Mark Robson le conduira 4 fois à la cérémonie des Oscars pour 3 seconds rôles, et un rôle principal. Connie, le boiteux dans " Le Champion " (1949), qui découvre la mentalité sans scrupule de son frère Midge (Kirk Douglas) et assistera jusqu'à l'écoeurement à toutes les vilenies dont il se rend coupable pour parvenir à ses fins : briller sur un ring et séduire les femmes. Le sournois avocat Barney Castle dans " Mon fils est innocent " (1955), qui assure la défense d'un jeune hispano-américain (Rafael Campos) accusé à tort du meurtre d'une blanche, mais instrumentalise l'affaire dans le but d'obtenir un verdict de culpabilité qui servirait les intérêts de la propagande du parti communiste dont il est secrètement un leader.
Lucas Cross dans " Les plaisirs de l'enfer " (1957). Un des plus répugnants personnages de la petit ville de Peyton Place où derrière les paisibles façades blanches de la Nouvelle-Angleterre se commettent dans un silence complice les pires avanies. Il sera le beau-père alcoolique qui terrorise sa famille et viole à l'abris des volets sa femme (Betty Field) et sa belle-fille (Hope Lange). Cet épisode restera une des scènes de sexe les plus marquantes du cinéma des années 50.
Le sergent Larry Nevins, rôle principal de la " La nouvelle aurore " (1951). Ayant perdu la vue au combat en Afrique du Nord, Arthur Kennedy devra lutter pour surmonter son handicap. Cela s'avèrera plus facile sur le plan physique que sur le plan relationnel. Le sergent Nevins prend alors conscience que son éducation est empreinte de préjugés concernant les apparences sociales, les races et les religions. Sa véritable victoire sera de porter désormais un " regard " neuf sur ses semblables dépourvu des " œillères " des idées préconçues.
Il repartira les 4 fois sans la précieuse statuette. Tout comme à la cérémonie de 1959 où le film de Vincente Minnelli " Comme un torrent " est 5 fois nominé. Il y incarne Frank Hirsh le frère de Dave (Frank Sinatra) qu'il a confié 15 ans plus tôt à une institution caritative, pour construire plus à son aise sa vie de notable, en épousant la fille d'un joailler (Leora Dana). Ce couple représente tout ce que Dave exècre et il en a décrit la médiocrité dans un livre dont le succès dérange la vie paisible de la petite ville de Parkman. Une nomination pour un second rôle…très secondaire dans l'intrigue du film.
En fait, les multiples facettes du jeu d'Arthur Kennedy ne seront jamais aussi bien exploitées que par le maître incontesté du western Anthony Mann qui lui offre une figure inoubliable de bandit équivoque. Dans " Les Affameurs " (1952), il interprète le hors-la-loi Emerson Cole, que James Stewart (McLyncock), qui mène un convoi de pionniers s'établir en Oregon, sauve de la pendaison. Cole connait le passé trouble de McLyncock, hier bandit comme lui, mais qui est à présent sur le chemin de la rédemption. Le cinéaste façonnera le personnage de Kennedy comme le double maléfique de Stewart, une des plus belles figures de bandit sympathique que le western ait connu. Capable de vifs éclats de violence, il sera chaleureux à l'endroit de son jeune protégé Troy (Rock Hudson) et fera montre d'une loyauté exceptionnelle à l'égard de Stewart alors même que cette attitude le met en danger. Le dénouement qui conduira Stewart à se débarrasser définitivement de Kennedy est un moment mythique.
L'ange des maudits, avec Marlène Dietrich et Mel Ferrer.
On peut saisir toute l'influence de la vision du metteur en scène sur la qualité du jeu des acteurs en comparant la performance de Kennedy dans ce chef d'œuvre avec l'interprétation qu'il donnera dans le film suivant " L'ange des maudits " (1952) où Fritz Lang focalise toute son attention sur Marlène Dietrich, et renonce à diriger Arthur Kennedy, qui en fera trop et manquera de subtilité, et Mel Ferrer, qui au contraire apparaît fort terne.
Puis il arrive qu'une distribution exceptionnelle métamorphose le film d'un grand réalisateur en pur chef d'œuvre. Ce sera le cas pour " Les indomptables " de Nicholas Ray (1952). Ce western qui a pour décor le monde du rodéo est l'histoire d'un trio (2 hommes, 1 femme) dont chaque personnage cherche à réaliser son destin. Jeff (puissance flegmatique de Robert Mitchum) champion finissant à la recherche d'une deuxième vie apaisée, Wes (Arthur Kennedy, parfait) avide d'argent et de gloire cherchant à s'extraire d'une vie trop morne, Louise (Susan Hayward, admirable) jeune femme innocente mise à l'écart par l'amitié virile des 2 hommes, qui révèlera sa force morale en ramenant son mari (Kennedy) à la raison et en soumettant le champion (Mitchum) incapable de gagner son amour.
En compagnie de Steve McQueen sur le tournage de Nevada Smith.
Au tournant des années 60, Arthur Kennedy inscrit encore son nom aux génériques de films remarquables : " Elmer Gantry," de Richard Brooks (1960), " Les Cheyennes " de John Ford (1964), " Nevada Smith " d'Henry Hathaway (1966) sans pour autant y incarner des personnages mémorables. Il doit sa participation à la grande fresque " Lawrence d'Arabie " de David Lean (1962) à son ami Anthony Quinn qui persuada la production qu'il était l'homme de la situation pour remplacer au pied levé Edmond O'Brien malade dès les premiers jours de tournage. Anthony Quinn lui avait aussi demandé de le remplacer en 1961 à Broadway dans le rôle de " Becket " de Jean Anouilh. Arthur Kennedy y donna la réplique à Laurence Olivier qui jouait Henry II. Ce dernier l'apprécia tant qu'il lui proposa d'alterner leurs rôles chaque soir.
Car Arthur Kennedy s'était forgé également une solide réputation au théâtre. Dès la fin de la guerre Elia Kazan le dirigeait à Broadway dans les grands succès d'Arthur Miller : " Ils étaient tous mes fils " en 1947, " La mort d'un commis voyageur " en 1949 dans le rôle de Biff pour lequel il reçu le Tony Award. En 1953 il interprétait le rôle principal de John Proctor dans " Les Sorcières de Salem " inspirée à Miller par le fléau du Maccarthysme. Mais Elia Kazan, hanté par sa propre expérience d'informateur de la Commission des activités anti-américaines refusa d'en assurer la mise en scène.
Puis il advint pour Arthur Kennedy ce qui arriva à la plupart des acteurs de sa génération. L'oubli du public qui se donne de nouvelles idoles, les films de série B, la télévision, les productions " italo-gréco-espagnoles " des années 70 et 80 dont la notoriété dépassait rarement les Alpes ou les Pyrénées.
1955 - Pour le film : MON FILS EST INNOCENT - Golden Globe - Meilleur second rôle masculin, États-Unis.
1951 - Pour le film : LA NOUVELLE AURORE - Prix NYFCC - Meilleur acteur - Cercle des critiques de cinéma de New York, États-Unis.
Son empreinte d'immortalité repose au Walk of Fame, au 6681 Hollywood Boulevard.
76 LONGS MÉTRAGES
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1989 - GRANDPA
1988 - SIGNS OF LIFE
1979 - HUMANOÏDE .L'
1978 - BERMUDES : TRIANGLE DE L'ENFER
1977 - LOI DE LA C.I.A. .LA
1977 - PORCO MONDO
1977 - CHEVAL ET L'ENFANT .LE
1976 - SENTINELLE DES MAUDITS .LA
1976 - À MAINS ARMÉE
1976 - NOVE OSPITI PER UN DELITTO
1975 - RICH AND RESPECTABLE
1975 - BRIGADE SPÉCIALE
1975 - EMMANUELLE DE L'ÎLE TABOO
1975 - AB MORGEN SIND WIR REICH UND EHTLICH
1974 - DOSSIERS ROUGES DE LA MONDAINE .LES
1974 - ANTÉCHRIST .L'
1973 - MASSACRE DES MORTS-VIVANTS .LE
1973 - MAN FROM INDEPENDENCE .THE
1972 - RICCO
1972 - FERRANTE
1971 - BUZZARD
1969 - HAIL, HERO !
1968 - SHARK
1968 - OUTLAW GUN
1968 - JOUR DES APACHES .LE
1968 - MINUTE POUR PRIER, UNE SECONDE POUR MOURIR .UNE
1968 - BATAILLE POUR ANZIO .LA
1967 - ENFANT DU LUNDI .L'
1966 - VOYAGE FANTASTIQUE .LE
1966 - NEVADA SMITH
1964 - JOAQUIN MURIETTA, LA CHEVAUCHÉE DES MAUDITS
1964 - CHEYENNES .LES
1964 - AMOUR EST MERVEILLEUX .L'
1963 - MARCHER OU MOURIR
1962 - LAWRENCE D'ARABIE
1962 - BARABBAS
1962 - AVENTURES DE JEUNESSE
1961 - TRAIN DE 16H50 .LE
1961 - CLAUDELLE INGLISH
1960 - ILS N'ONT QUE VINGT ANS
1960 - ELMER GANTRY, LE CHARLATAN
1959 - HOME IS THE HERO
1958 - CRÉPUSCULE SUR L'OCÉAN
1958 - COMME UN TORRENT
1957 - PLAISIRS DE L'ENFER .LES
1956 - IMPULSE
1955 - MON FILS EST INNOCENT
1955 - MAISON DES OTAGES .LA
1955 - HOMME DE LA PLAINE .L'
1955 - ANNÉES SAUVAGES .LES
1955 - ASSASSINS MEURENT AUSSI .LES
1954 - BANDIT .LE
1952 - JEUNE FILLE EN BLANC .LA
1952 - INDOMPTABLES .LES
1952 - AFFAMEURS .LES
1951 - NOUVELLE AURORE .LA
1951 - MONTAGNE ROUGE .LA
1951 - ANGE DES MAUDITS .L'
1950 - MÉNAGERIE DE VERRE .LA
1949 - TIGRESSE .LA
1949 - INCROYABLE HISTOIRE .UNE
1949 - ENQUÊTE À CHICAGO
1949 - CHAMPION .LE
1949 - AVENTURIERS DU DÉSERT .LES
1947 - CHEYENNE
1947 - BOOMERANG
1946 - VIE PASSIONNÉE DES SOEURS BRONTË .LA
1943 - AIR FORCE
1942 - SABOTAGE À BERLIN
1941 - GRANDE ÉVASION .LA
1941 - STRANGE ALIBI
1941 - KNOCKOUT
1941 - HIGHWAY WEST
1941 - CHARGE FANTASTIQUE .LA
1941 - BANDITS D'HONNEUR
1940 - VILLE CONQUISE
DOCUMENTAIRES ET COURTS MÉTRAGES
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1965 - BATTLE OF THE BULGE .THE
1943 - HOW TO FLY THE B-17 [PART 1, GROUND OPERATIONS] / TRAINING FILM A.F. – 1811 s
1943 - HOW TO FLY THE B-17 [PART 2, FLIGHT OPERATIONS] / TRAINING FILM TF 1–3394S
1944 - FLIGHT CHARACTERISTICS OF THE P-51 AIRPLANES
1944 - MEMPHIS BELLES .THE
1944 - RESISTING ENEMY INTERROGATION
1945 - TARGET-INVISIBLE
1945 - LAST BOMB .THE
1945 - TIME TO KILL
SES PARTICIPATIONS POUR LA TÉLÉVISION
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1989 - I FIGLIO DEL VENTO
1974 - NAKIA
1973 - PRESIDENT'S PLANE IS MISSING .THE
1972 - CRAWLSPACE
1971 - A DEATH OF INNOCENCE
1970 - MOVIE MURDERER .THE
1964 - SUSPICION
1964 - SUSPENSE
1963 - ESPIONAGE
1960 - PLAYHOUSE 90
1959 - TEN COMMANDMENTS .THE
1959 - OUR AMERICAN HERITAGE
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