ANDRE VALARDY

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Profession:
Acteur, réalisateur, scénariste et homme de théâtre belge.

Date et lieu de naissance:
17-05-1938, à Anvers, Belgique.

Date et lieu du décès:
30-04-2007, à Paris, France.

Cause du décès:
D'un cancer à l'âge de 68 ans.

Nom de naissance:
André Knoblauch.

État civil:
Marié - Deux enfants de 18 et 20 ans.
Fait en 2008.

Taille:
?

Commentaires: 3

Anecdotes

L'humoriste, comédien et réalisateur belge André Valardy, homme caoutchouc capable d'étonnantes métamorphoses, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à Paris d'un cancer, à l'âge de 68 ans

Né le 17 mai 1938, il était venu à Paris étudier l'art dramatique auprès de Francoise Rosay et René Simon puis, sur le conseil de Jacques Fabbri, avait choisi de tirer avantage de ses talents comiques sur les planches.

Mime et comédien à transformation, il pouvait parier sur les richesses d'un corps-caméléon pour camper avec une grande précision une Scarlett O'Hara défraîchie, une religieuse hystérique ou encore l'incroyable Hulk...

Il avait aussi enchaîné les petits rôles au cinéma, de Ne jouez pas avec les martiens d'Henri Lanoë (1967) au film d'horreur Nothing Sacred de Dylan Bank et Morgan Pehme (avec Thierry Lhermitte), actuellement en post-production.

Comme réalisateur, son nom restera attaché à deux courts métrages avec Marthe Villalonga, L'erreur est humaine (1984) et Le fauteuil magique (1992).

André Valardy avait deux enfants de 18 et 20 ans.

Il a été inhumé à Bruxelles, dans l'intimité, a-t-on indiqué dans son entourage.

Dernière mise à jour le 14 OCTOBRE 2008

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Biographie

André Knoblauch est né le 17 mai 1938 à Anvers, en Belgique. Issu d'une riche famille, il passa une adolescence heureuse et tranquille. Plus attiré par le théâtre et la bande dessinée que par les maths et l'histoire, ses études en pâtirent quelque peu... mais pas sa culture, ni son intelligence, tant s'en faut ! La Belgique est le pays de la B.D. Alors, comme des milliers d'autres enfants, le jeune André fit partie du " Club Spirou " et s'imprégna de ce qui n'était, à l'époque, qu'un divertissement sans intérêt... La B.D. n'avait que des fans ; elle n'avait pas encore de statut (statue ?) et encore moins de lettres de noblesse angoumoises et ministérielles !

André arriva à Paris en 1960, en même temps que la " Nouvelle Vague ". A l'époque, et toujours un peu de nos jours, la Belgique offrait peu de débouchés aux jeunes qui souhaitaient faire une carrière dans le monde du spectacle. En venant en France, André ne faisait d'ailleurs que suivre l'exemple donné par d'illustres prédécesseurs : Berthe Bovy, Jean Servais, Annie Cordy et, bien sûr, Jacques Brel. André s'inscrivit aux cours de Françoise Rosay et il dut choisir un pseudonyme. Sa " culture B.D. " lui fut alors utile. André Tintin ? André Spirou ? André Marsupilami ? Non, tout cela ne " passait " pas. Il se tourna vers le personnage créé par J. M. Charlier et Eddy Paape et décida, au prix d'un léger changement orthographique, de s'appeler André Valardy. Le nom était connu : il ne lui restait qu'à rendre le prénom célèbre.

Françoise Rosay ayant dû quitter la France pour un certain temps, André Valardy s'inscrivit, en 1962, aux cours Simon. L'ambiance y était excellente et il en garda un très bon souvenir. Ses condisciples, étudiants comme lui, s'appelaient : Marthe Villalonga, Popeck, Philippe Brizard, Roland Blanche, Jacques Canselier, Cécile Vassort, etc. Une belle pépinière de grands talents ! En 1964, à la sortie du cours Simon, André fut engagé par Jacques Fabbri et joua un petit rôle dans La Grande Oreille ce qui constitua son véritable " baptême des planches ". L'émotion, la joie, le trac, le plaisir qu'il ressentit laissèrent chez lui des traces indélébiles : une passion folle pour le théâtre.

Après son passage chez Jacques Fabbri, André dut faire quelque chose. Mais quoi ? Il fut finalement attiré par le cabaret, une idée que lui suggéra sa jeune soeur. Il avait toujours été intéressé par ce que l'on pouvait faire avec les sons (Danny_Kaye_1109.html" title="Danny Kaye">Danny Kaye fut, en ce domaine, l'un de ses maîtres). Alors, il passa une audition et récita la célèbre fable de La Fontaine, Le Corbeau et le Renard, en différentes langues : chinois, suédois, allemand, etc., le tout n'étant qu'onomatopées. Il fut engagé et son spectacle obtint un immense succès aussi bien au niveau du public qu'au niveau des professionnels. Le metteur en scène Serge Piollet vint l'applaudir au cabaret L'Ecluse et lui offrit son premier rôle au cinéma. Barbara le remarqua également et lui proposa de faire la première partie de son récital, à Bobino. Ce fut ensuite l'Olympia, en première partie de Michel Sardou, puis un gala à La Mutualité où Henri Lanoe le remarqua à son tour et lui offrit un rôle plus important dans son premier film, le trop méconnu Ne jouez pas avec les martiens. Outre la talentueuse Macha Méril, André eut la chance d'y avoir pour partenaire le père de L'Os à malle, Pierre Dac.

André était lancé. A partir de ce moment, il n'allait plus cesser de jouer : théâtre, cabaret, télévision et, bien entendu, cinéma. On le vit aux côtés de Jacques Brel et de Lino Ventura dans L'Emmerdeur, d'Édouard Molinaro, puis dans le second film de Nelly Kaplan, Papa les petits bateaux où il rencontra l'un des comédiens qu'il admire le plus : Michel Bouquet. En 1975, Molinaro lui offrit un excellent rôle dans Le Téléphone rose, qui reste l'un des films favoris d'André. Il y interprétait un délégué syndical plus vrai que nature. Il y fut remarquable et le public ne s'y trompa pas, qui commença à le réclamer. Ce succès venait d'ailleurs à point pour effacer la légère déception qu'il ressentit quand il apprit que les scènes qu'il avait tournées dans le chef-d'oeuvre d'Andrzej Zulawski, L'important c'est d'aimer, avaient été coupées au montage. Mais il garde néanmoins un souvenir merveilleux de ce film et l'un de ses rêves est de pouvoir jouer à nouveau sous la direction de ce très grand réalisateur polonais.

André Valardy fut également sollicité par la télévision. Il eut ainsi l'occasion de tourner dans certains téléfilms de grande qualité : Urbain, de Jacques Ertaud (aux côtés d'un Coluche encore méconnu et déjà excellent dans un rôle dramatique), La Vie de Voltaire, de Marcel Camus (où André fut un remarquable Frédéric II de Prusse), Au bon beurre et La Veuve rouge, d'Édouard Molinaro, Une heure, une vie, Le Wagon de Martin, La Soucoupe de solitude, de Philippe Monnier, etc.

C'est sous la direction de ce metteur en scène, Philippe Monnier, qu'André eut l'occasion de tourner aux côtés de Claude Brasseur, dans Monsieur Papa, adapté d'un roman de Patrick Cauvin. Claude Brasseur et André Valardy seront à nouveau sur la même affiche cinq ans plus tard, dans le très décevant Légitime Violence, de Serge Leroy. Entre-temps, outre la brève apparition qu'il fit dans Bobby Deerfield, de Sidney Pollack, le génial réalisateur de On achève bien les chevaux, André fut un chef d'orchestre dans Les Charlots en délire, d'Alain Basnier, un illusionniste dans Rendez-moi ma peau, de Patrick Schulmann, un psychologue d'entreprise dans La 'Chèvre, de Francis Veber (un excellent rôle écrit spécialement pour lui), et un traducteur dans Attention, une femme peut en cacher une autre, de Georges Lautner. Il eut également l'occasion et la chance de jouer aux côtés de la très belle `Maureen Kerwin dans Je vais craquer, de François Leterrier.

Cette carrière cinématographique bien remplie n'empêcha pas André de continuer à monter sur les planches. Après un one-man-show (d'octobre 1982 à mars 1983), il joua avec son amie ancienne condisciple des cours Simon, Marthe Villalonga, Comment devenir une mère juive en dix leçons, de Paul Fuks et Dan Greenburg. Cette pièce obtint un grand succès et tint l'affiche pendant plus d'un an.

André Valardy est aussi un grand cinéphile : " incollable " sur Charlie Chaplin, fasciné par les acteurs et actrices américains (et plus particulièrement par Dustin Hoffman, Joanne Woodward, Gena Rowlands et Shelley Winters, qu'il vénère), il est également passionné par les " grands " du cinéma français : René Clair, Jacques Becker, Marcel Carné, Claude Autant-Lara, etc., et il éprouve une tendresse toute particulière pour le cinéma des années cinquante (entre autres, pour le trop méprisé Gilles Grangier). Cette cinéphilie, cette cinémanie, devrait-on dire, ne pouvait qu'amener André à la mise en scène. Il fit ses premiers pas, très réussis, en 1984, avec un court métrage qu'il écrivit et réalisa : L'erreur est humaine, un petit chef-d'oeuvre de " nonsense " et d'humour noir. Les trois interprètes en étaient : Marthe Villalonga, Renée Saint-Cyr et Alain Flick. En 1992 il fit un autre court métrage, Le Fauteuil magique. Il tourna encore sous la direction d'Alain Jessua, En toute innocence en 1987 avec Michel Serrault et son dernier long métrage, Nothing Sacred, de Dylan Bank et Morgan Pehme en 2007 avec Thierry Lhermitte où il jouais le rôle de Javedan, a été consacré à sa mémoire.

André Valardy ne manque pas de cordes à son arc. Indéniablement doué, ce cinéphile distingué, ce collectionneur passionné, cet homme charmant et cultivé, a su pourtant conserver une certaine timidité et un attachement à la vie privée qui le font se tenir à l'écart des spots de la publicité, du bruit et de la fureur qui accompagnent les éphémères acteurs qui ne durent que le temps d'un festival, d'un film, d'un souffle...
André nous quitte le 30 avril 2007 après une pénible maladie à l'âge de 68 ans.

 

Source : Jacques Mazeau et Didier Thouart - Fait le 02 mai 2008 par Philippe de CinéMémorial.

 

Filmographie

 

28 LONGS MÉTRAGES DÉTAILLÉS

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2007 - NOTHING SACRED

 

1999 - TRENTE ANS

 

1999 - FIDÉLITÉ .LA

 

1997 - QUE LA LUMIÈRE SOIT !

 

1987 - EN TOUTE INNOCENCE

 

1986 - LÉVY ET GOLIATH

 

1984 - AMÉRICAINE À PARIS .UNE

 

1983 - VOLEURS DE LA NUIT .LES

 

1983 - ATTENTION ! UNE FEMME PEUT EN CACHER UNE AUTRE

 

1981 - LÉGITIME VIOLENCE

 

1981 - CHÈVRE .LA

 

1980 - RENDEZ-MOI MA PEAU

 

1980 - FAUT S'LES FAIRE CES LÉGIONNAIRES !

 

1979 - NOUS MAIGRIRONS ENSEMBLE

 

1979 - CHARLOTS EN DÉLIRE .LES

 

1979 - JE VAIS CRAQUER

 

1978 - CAUSE TOUJOURS, TU M'INTÉRESSES !

 

1978 - RAISON D'ÉTAT .LA

 

1977 - MONSIEUR PAPA

 

1977 - POINT DE MIRE .LE

 

1977 - BOBBY DEERFIELD

 

1975 - TÉLÉPHONE ROSE .LE

 

1975 - PARLEZ-MOI D'AMOUR

 

1973 - AVENTURES DE RABBI JACOB .LES

 

1973 - EMMERDEUR .L'

 

1970 - PAPA, LES PETITS BATEAUX...

 

1967 - NE JOUEZ PAS AVEC LES MARTIENS

 

1966 - BANG-BANG

 

 

2 COURTS MÉTRAGES

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1992 - FAUTEUIL MAGIQUE .LE
Court métrage d'André Valardy

 

1984 - ERREUR EST HUMAINE .L'
Court métrage d'André Valardy

 

 

27 PARTICIPATIONS POUR LA TÉLÉVISION

 

 

2003 - NE MEURS PAS
(Téléfilm)

 

2000 - JUGE EST UNE FEMME .LE
(Série TV)

 

1995 - SECRET DE SAINT-JUNIEN .LE
(Téléfilm)

 

1995 - VEUVE DE L'ARCHITECTE .LA
(Téléfilm)

 

1995 - SAMSON LE MAGNIFIQUE
(Téléfilm)

 

1991 - NAVARRO
Série TV de 1991 à 2005)

 

1988 - ENQUÊTES DU COMMISSAIRE MAIGRET .LES
(Série TV)

 

1988 - VIVEMENT LUNDI
(Série TV)

 

1988 - VALISE EN CARTON .LA
(Série TV)

 

1988 - EN TOUTE INNOCENCE
(Téléfilm)

 

1987 - ENQUÊTES CAMÉLÉON .LES
(Série TV)

 

1987 - HEURE SIMENON .L'
(Série TV)

 

1986 - TIROIR SECRET .LE
(Série TV)

 

1983 - VEUVE ROUGE .LA
(Téléfilm)

 

1982 - WAGON DE MARTIN .LE
(Téléfilm)

 

1981 - JULIEN FONTANES, MAGISTRAT
(Série TV)

 

1981 - SUD .LE
(Téléfilm)

 

1981 - AIDE-TOI
(Téléfilm)

 

1981 - DE BIEN ÉTRANGES AFFAIRES
(Série TV)

 

1981 - ARCOLE OU LA TERRE PROMISE
(Série TV)

 

1981 - À NOUS DE JOUER
(Téléfilm)

 

1981 - VIENT DE PARAÎTRE
(Téléfilm)

 

1980 - AU BON BEURRE
(Téléfilm)

 

1980 - PETIT DÉJEUNER COMPRIS
(Série TV)

 

1978 - BRIGADE DES MINEURS
(Série TV)

 

1978 - VOLTAIRE
CE DIABLE D'HOMME
(Série TV)

 

1973 - URBAIN
(Série TV)

 

commentaires (3)

JM

01-01-2009 23:00:32

Je croisais souvent cet acteur dans le quartier du Parc Montsouris, depuis de nombreuses années, et il avait toujours pour tout le monde un beau sourire très sincère, ça faisait comme un petit rayon de soleil. Je pense qu\'en plus de son talent, il devait avoir beaucoup d\'humanité.

Sarah Knoblauch-Valardy

31-01-2009 14:37:05

Bonjour, Très jolie page et commentaire sur André Valardy, mon père. Une association vient d'être créée: www.associationvalardy.fr Bien à vous, Sarah

Robin

12-09-2011 00:39:06

J ai eu la chance de croiser André ds ma vie et la bêtise de n attraper aucune des balles qu il m a lance ... Ma maladresse a du le faire rire mais il a du y voir aussi de ce naturel et de ce désintérêt qui lui seyait tant ... André avait une vrai classe, et une gentillesse sans faille . J aurais aime mieux le connaitre et ne pas vivre ce choc d apprendre son décès par inadvertance parce que nous ne communiquions qu épisodiquement ... Paix a son âme . Bien sincèrement toute mon affection et merci André